Directeur des barrages : le projet de l’Aftout Charghi est venu satisfaire les besoins en eau potable de 170.000 citoyens

Le directeur des barrages, M. Mohamed Ould Mohamed Sidi, a confirmé que le projet Aftout Charghi répond à la demande d’environ 400 villages répartis sur trois wilayas (Gorgol, Brakna et Assaba), qui souffraient de pénurie d’eau et d’irrégularité dans l’approvisionnement.
Ces villages, dont certains sont situés à plus de 120 kilomètres du barrage de Voum Gleita, dans la moughataa de Mbout, wilaya du Gorgol, sont désormais alimentés en eau potable.
La première phase du projet a fourni 5 000 mètres cubes d’eau potable, mais elle ne répondait aux besoins de la population, ce qui a conduit les services chargés de l’exploitation de l’eau dans la wilaya à adopter des politiques temporaires pour assurer la fourniture d’eau à la population, bien qu’à plus petite échelle, comme la distribution alternée en raison de sa rareté et de l’augmentation des besoins, a-t-il dit, expliquant que la deuxième phase est venue pour surmonter ce problème et répondre aux besoins en eau des citoyens, qui sont naturellement en augmentation.
La production au cours de cette phase a augmenté de 200 %, a-t-il indiqué, notant qu’au lieu de 5 000 mètres cubes par jour, la production est passée à 15 000 mètres cubes par jour, ce qui répondra aux besoins d’une population d’environ 175 000 personnes jusqu’en 2045, selon une étude réalisée dans ce domaine.
Le projet comprend deux composantes principales, l’une pour la production et l’autre pour la distribution, a-t-il précisé, notant que la composante production a permis une augmentation de 200% de la production, tandis que le stockage a été augmenté de 100%.
Il a expliqué que le stockage au niveau de l’embouchure était de 2 000 mètres cubes, et qu’il est passé à 4 000 grâce à cette augmentation, en plus du stockage au niveau du réseau, qui a également connu une augmentation significative, et qu’environ 250 km de tuyaux ont été posés dans différentes directions, d’un diamètre allant de 32 mm à 400 mm, en plus de la construction de sept nouveaux réservoirs d’eau d’une capacité allant de 20 mètres cubes à 100 mètres cubes, ainsi que de trois stations de pompage pour atteindre les zones bénéficiaires, en particulier celles qui sont éloignées de la station.
Grâce à ce projet, le service d’eau est devenu disponible dans les villages qui avaient des installations d’eau mais pas d’eau, en plus de bénéficier à 57 nouveaux villages et de renforcer l’eau pour les zones qui avaient de l’eau mais ne répondaient pas aux besoins de la population en raison de la pression croissante, a-t-il dit, soulignant que pendant cette phase, il est possible de fournir de l’eau selon les besoins à tous les bénéficiaires de façon permanente, de jour comme de nuit.
Il a fait remarquer que la mise en place de ce réseau géant nécessite un certain temps en raison des modifications apportées au réseau, afin d’éviter ce que la pression de l’eau peut causer sur le réseau, notamment l’ancien, notant que d’ici un mois ou deux, le projet sera achevé dans sa forme finale, précisant que ce projet a été réalisé pour un coût financier estimé à 780 millions MRU, financé par l’Etat mauritanien et le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES).