L’ambassadeur du Maroc doyen du corps diplomatique africain félicite le président Ghazouani pour son bilan positif au cours de son mandat à la tête de l’UA

Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Mauritaniens de l’Extérieur (ou M. le Secrétaire Général ;
Mes chers collègues ;
Excellences Messieurs les Ambassadeurs, membres du Club Diplomatique ;
Mesdames et Messieurs,
• Il m’est, particulièrement, agréable, en tant que Doyen du Corps Diplomatique Africain, de participer, à vos côtés, à la célébration du 62ème anniversaire de la création de l’Union Africaine, une occasion nouvelle pour vous exprimer mes chaleureuses félicitations ainsi que mes vœux de santé et de prospérité.
• En cette Journée, qui célèbre l’Afrique dans sa riche diversité, permettez-moi de saisir l’occasion pour adresser, au nom du Groupe Africain, que j’ai l’honneur de représenter, un vif hommage à S.E M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République Islamique de Mauritanie et à la diplomatie mauritanienne, pour avoir accompli avec brio, professionnalisme et un grand succès, la Présidence de l’Union Africaine, durant l’année 2024.
• Ce mandat fut marqué par des initiatives ambitieuses et des avancées significatives, qui ont consacré, comme vous le savez, la présence et la visibilité de notre continent dans le concert des Nations.
Excellences, Mesdames et Messieurs
• Comme vous pouvez le constater, le monde observe, aujourd’hui, avec un grand intérêt, notre Continent, reconnait ses potentialités et scrute, attentivement, son évolution et son développement sur les plans politique et économique.
• Cet intérêt grandissant est la preuve marquante que notre Continent dispose, de l’avis de tous, d’atouts qui le qualifie à jouer un rôle primordial dans la reconfiguration que connait, aujourd’hui, le monde.
• Parmi ces atouts, figure :
1. Une population jeune, dynamique et en croissance constante;
2. Une abondance des richesses naturelles, essentielles pour le développement industriel des Etats.
• Alors que 70 % de la population africaine a moins de 30 ans, l’Afrique se classe, aujourd’hui, comme étant le Continent le plus jeune au monde. Selon certaines projections, d’ici 2030, 42 % des jeunes de la planète, de moins de 30 ans, seront africains.
• Il ne fait aucun doute que l’Afrique devra tirer profit de cette population jeune, car elle constitue la force motrice de la transformation socio-économique de notre Continent, à condition de réaliser les investissements nécessaires en matière d’éducation, de formation et de développement des compétences.
• A côté de cette richesse humaine, les richesses naturelles ne sont plus à démontrer :
Notre vaste Continent possède 65 % des terres arables non cultivées de la planète et d’importantes ressources en eau, considérées parmi les plus grands au monde.
Son sous-sol regorge de richesses minières (phosphate, pétrole et gaz), de nappes phréatiques considérables, additionnés à l’existence de divers métaux, fortement demandés sur les marchés mondiaux (or, cobalt, fer, cuivre, lithium, platine, terres rares…).
• Si ces richesses sont un argument en faveur du développement du Continent, force est de constater que de nombreuses économies africaines peinent à les convertir en véritables atouts de développement économique.
• L’Afrique est appelée à relever les défis importants que ce sont : la mobilisation des ressources destinées à son développement, en priorisant la souveraineté alimentaire et sanitaire, les infrastructures, l’éducation et la gestion durable de ses ressources naturelles.
• Face à ces défis s’ajoute un autre, non moins important, à savoir l’appropriation de la transformation numérique que connait le monde, et qui ne devrait pas laisser notre continent sur la marge.
• L’Afrique doit désormais franchir un nouveau cap en se tournant vers une économie intelligente et capitaliser sur cette nouvelle donne, en intégrant les nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle (IA), l’Internet des Objets (IoT) et les big data, dans les processus économiques et industriels.
• Dans ce domaine, on ne peut que saluer la multiplication d’événements à travers le continent, dédiés au numérique. Des manifestations d’envergure telles que le GITEX Africa, le Digital African Summit ou le Cyber Africa Forum émergent comme des vitrines essentielles pour mettre en lumière le potentiel technologique de l’Afrique et ainsi s’affirmer sur la scène numérique mondiale.
• Face à ce constat, il est temps pour que l’Afrique libère ses potentialités et s’appuie sur son dynamisme, pour jouer un rôle désormais central dans le monde, et œuvrer vers la construction d’une économie africaine, intégrée dans les circuits d’échanges internationaux et les nouvelles chaînes de valeur mondiales.
• C’est par la conjugaison de toutes nos forces et l’appui à nos jeunes, qu’émergera la nouvelle Afrique, celle qui prend en main son destin et qui agit d’une seule voix et d’un seul poids sur la scène régionale et internationale.