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Un mauritanien de Harvard dans le staff du Galien Africa

Salif Mangane, un jeune cadre mauritanien de la diaspora vivant aux Etats- Unis et travaillant pour la prestigieuse université de Harvard est présent à Dakar pour participer au 8ème forum Galien Africa, en qualité d’expert en leadership des jeunes.

Le forum Galien Africa, un événement de portée mondiale regroupe plus de 2000 participants du monde entier.

Y prennent part des décideurs politiques ; des Ministres de la santé et autres ministres concernés par les déterminants de la santé et son impact; des récipiendaires de Prix prestigieux dont le Prix Nobel, Noguchi ou Virchow ; des représentants d’organisations internationales et régionales; des experts et chercheurs en santé publique, économie de la santé et politiques de développement; des représentants d’ONG et de la société civile engagés dans le secteur de la santé et l’environnement; des partenaires bilatéraux et multilatéraux; des acteurs du secteur privé, notamment dans la production pharmaceutique, de la pharmacopée traditionnelle et des technologies de santé ; des innovateurs et investisseurs et des étudiants et universitaires.

Salif Mangane le jeune mauritanien natif de la ville de Rosso où il a fait ses études primaires et secondaires et obtenu son baccalauréat, a un parcours académique et professionnel  profondément ancré dans l’éducation, le leadership et le développement humain, avec un engagement constant à créer des passerelles entre l’Afrique et les grandes institutions mondiales.

Après le lycée, il a intégré l’Université de Nouakchott, au département d’anglais, où il a eu la chance d’obtenir une bourse d’études pour le Maroc. Là, il a poursuivi deux années d’études en anglais, une expérience qui a ouvert son esprit à d’autres cultures et lui a permis de renforcer sa passion pour l’apprentissage et l’échange interculturel.

À son retour en Mauritanie, il a été sélectionné pour la prestigieuse bourse Fulbright, qui lui a permis de partir aux États-Unis pour y poursuivre un Master en Relations Internationales à l’Université du Massachusetts à Boston.

Après ses études, Mr Mangane a entamé sa carrière à la Harvard Kennedy School of Government, où il a coordonné des programmes d’éducation exécutive destinés à des dirigeants, ministres et cadres du monde entier venus se former à Harvard.

Pendant trois ans, il a accompagné ces leaders dans leur apprentissage, la conception de programmes et l’organisation de leurs séjours académiques.

Il a ensuite rejoint la Harvard T.H. Chan School of Public Health, où il gère aujourd’hui le Senior Leadership Fellows Program. Ce programme prestigieux accueille chaque semestre d’anciens ministres de la santé, gouverneurs, maires, sénateurs et hauts responsables publics venant partager leur expérience et enseigner à Harvard.

Son rôle consiste à coordonner toutes les étapes du programme : de la planification stratégique à la gestion logistique, en passant par le soutien pédagogique et la mise en relation des fellows avec les étudiants et les facultés.

Au fil de sa carrière, il a eu le privilège de collaborer avec de grandes figures du leadership mondial, dont l’ancien président du Costa Rica, Carlos Alvarado Quesada, le Professeur Awa Marie Coll-Seck, ancienne ministre de la Santé du Sénégal, Steve Benjamin, ancien maire de Columbia et conseiller du Président Joe Biden, ainsi que Marcia Fudge, ancienne Secrétaire d’État américaine à l’Habitat et au Développement urbain.

A propos de sa collaboration avec le Forum Galien Afrique Mr Mangane affirme qu’ : « elle s’inscrit dans une dynamique de renforcement du leadership et de l’innovation en santé sur le continent. Au sein de l’Académie de Leadership des Jeunes (GAYA), j’ai eu l’occasion d’y animer deux sessions sur le leadership, centrées sur le développement personnel, la transformation des idées en projets concrets et la conception d’initiatives à fort impact social. J’accompagne également les participants dans la structuration et la mise en œuvre de leurs projets, afin de les aider à transformer leurs visions en actions durables. Par ailleurs, j’ai eu l’honneur de modérer un panel sur l’engagement et le leadership des jeunes en Afrique, axé sur l’entrepreneuriat, la santé et le climat. Ces expériences m’ont permis d’échanger avec une jeunesse africaine engagée, créative et ambitieuse, et ont renforcé ma conviction que le développement du continent repose sur l’éducation, l’innovation et la capacité des jeunes à devenir des acteurs du changement. »

Ces rencontres et collaborations ont profondément enrichi sa vision du leadership et renforcé son engagement pour la bonne gouvernance, la santé publique, et la formation de leaders capables d’agir avec impact et intégrité.

Aujourd’hui, il consacre une partie importante de son travail au développement de programmes de renforcement des capacités en Afrique, en partenariat avec des institutions telles que l’Institut Pasteur de Dakar et le Forum Galien Afrique. Ces initiatives visent à moderniser la formation, à stimuler le leadership dans le domaine de la santé, et à accélérer la digitalisation des systèmes éducatifs et sanitaires à travers le continent, afin de mieux préparer les nouvelles générations à relever les défis du développement et de la résilience africaine.

De Rosso à Harvard, son parcours reflète une conviction profonde : celle que l’éducation, le leadership et la solidarité sont les leviers les plus puissants pour transformer les sociétés et construire un avenir meilleur pour l’Afrique et le monde.

A la question de savoir s’il compte un jour revenir en Mauritanie pour mettre son expertise et son expérience en leadership au service de la jeunesse de son pays, Salif répond : « Absolument. Revenir en Mauritanie un jour et mettre mon expérience au service du développement du pays fait partie de mes projets. Tout au long de mon parcours, de Rosso à Harvard, j’ai toujours gardé un lien fort avec mes origines et la conviction que le savoir et le leadership ne prennent tout leur sens que lorsqu’ils sont partagés. Mon objectif à long terme est de contribuer à la formation et à l’accompagnement des jeunes Mauritaniens. »

Bakari Gueye/Dakar

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