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Affaire VASCO LOURO : Une nouvelle tâche noire dans le climat des affaires en Mauritanie

VASCO LOURO est un investisseur portugais présent en Mauritanie depuis une vingtaine d’années. Il a investi dans le secteur de la pêche à Nouadhibou où il dispose d’une unité de transformation qui emploie 70 personnes. L’homme possède aussi des biens immobiliers et fait partie des principaux  investisseurs au niveau de la capitale économique.

Vasco qui a eu mailles à partir avec des hommes d’affaires mauritaniens(société KP Pêche) est actuellement sous le coup d’une condamnation judiciaire. Et malgré une liberté provisoire et après avoir présenté toutes les garanties, on lui refuse une évacuation sanitaire à l’étranger pour aller se soigner et sa vie serait en danger, à en croire son avocat et le député Youssouf Sylla qui ont tenu ce soir un point de presse à Nouakchott pour prendre à témoin l’opinion publique nationale et alerter les hautes autorités du pays sur ce qu’ils considèrent comme une détérioration très dangereuse du climat des affaires en Mauritanie.

Dans son mot introductif, l’avocat de l’homme d’affaires portugais a affirmé que le dossier de son client n’a pas respecté la procédure habituelle. Il n’y a pas de partie civile dit-il et la plainte s’est transformée en simple communiqué.

Et son client a écopé de 2 ans de prison et une amende. Dans cette affaire, a poursuivi l’avocat y a deux parties : le plaignant et l’Etat.

L’avocat qui a affirmé ne pas vouloir traiter d’un dossier encore pendant devant la justice a affirmé que l’objectif du point de presse est d’informer l’opinion et d’interpeller les autorités sur les dérives qui peuvent avoir des conséquences désastreuses sur les investissements  en Mauritanie.

L’affaire en question porte sur la réparation d’un bateau au Portugal(/ Navire KEMANE 607/DMM). Ce bateau appartenant à un homme d’affaires mauritanien, le plaignant, était envoyé pour réparation. Et c’est VASCO LOURO qui avait obtenu une procuration pour le réparer au Portugal et représenter son propriétaire devant les autorités maritimes pour les procédures d’entrée et de sortie des ports du Portugal.

Cette procuration étable le 16 juin 2023 était valable pour 2 mois à compter de la date de la signature.

Ainsi, 2 ans plus tard le bateau en question est toujours au Portugal car, apprend-on ses propriétaires n’ont pas payé la facture et demandent aujourd’hui au sieur VASCO LOURO d’aller le chercher et c’est la condition avancée pour qu’il puisse aller se soigner.

Cela est considéré comme un chantage inacceptable.

Selon le député Sylla, le bateau coûte environ  200 Millions d’ouguiyas et VASCO a déjà versé 150 Millions en guise de caution et de garantie mais malgré tout il demeure toujours suspendu à une décision  de la Cour pénale de Nouadhibou pour obtenir l’autorisation d’aller se soigner.

La Cour suprême a été sollicitée pour qu’elle puisse trancher sous le sceau de l’urgence.

Par ailleurs s’étonne le député malgré le fait qu’il ait obtenu une liberté provisoire, il a toujours à ses trousses des éléments de la police, présents avec lui dans sa maison et qu’il prend en charge.

Selon l’avocat de VASCO ce sont des mains invisibles qui téléguident ce dossier à travers des appels téléphoniques et des interventions anormales.

Et d’ajouter que son client a respecté toutes les procédures mais il demeure en otage.

Et pour ne rien arranger et mieux noyer VASCO, les papiers du bateau ont été falsifiés selon le député. Les nouveaux papiers disent que le bateau a été fabriqué en Espagne, alors qu’il a été fabriqué en France, à Boulogne Sur Mer et immatriculé au Portugal. Tout ça est fait dit-il dans le but d’enfoncer l’homme d’affaires portugais.

Le député Youssouf Sylla a lancé un appel pressant au Président de la République, au Premier ministre, au Président de l’Assemblée nationale d’intervenir pour permettre à cet investisseur d’aller se soigner et pour faire respecter l’Etat de droit et agir contre ces pratiques néfastes qui ternissent l’image du pays et nuisent à l’investissement et au climat des affaires.

Ces pratiques sont monnaie courante ont affirmé l’avocat et le député qui ont donné beaucoup d’exemples similaires où des investisseurs chinois, marocains, irakiens…ont été injustement dépossédés de leurs biens.

Pour le député Youssouf Sylla cela doit cesser car il y va de l’intérêt du pays.

Notons que les autorités portugaises ont été saisies de l’affaire.

Bakari Gueye

 

 

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