Mesures de sécurité aux abords du Palais de Justice en vue du verdict dans le « dossier décennal ».

Mercredi, des unités de la police mauritanienne ont bouclé les rues menant au palais de justice de Nouakchott, dans l’ouest du pays, en prévision du verdict dans ce qui est connu dans les médias sous le nom de « dossier décennal ».
Les partisans de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz et d’autres personnes impliquées dans l’affaire se sont rassemblés dans les rues adjacentes au palais.
Selon le délégué de Madar au procès, la police nationale a procédé à un contrôle de sécurité approfondi des personnes entrant dans la salle d’audience, y compris les journalistes et les partisans des personnes impliquées dans l’affaire.
La police a installé des barrières sur les côtés du palais et a formé une ceinture de sécurité avec son personnel pour empêcher la circulation ou l’arrêt devant les deux portes du palais.
Elle a également repoussé un groupe de partisans des accusés, les empêchant de manifester devant le palais de justice pendant l’audience du verdict.
Le mercredi 23 avril, la Cour d’appel a entamé des délibérations qui ont duré plus de deux semaines pour préparer le verdict du plus long procès de l’histoire des tribunaux mauritaniens.
Le verdict de la Cour intervient près d’un mois après la comparution de M. Ould Abdel Aziz devant la Cour, sa défense ayant fait appel de sa condamnation en décembre de l’année dernière.
La Cour a acquitté l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz des accusations de « dilapidation des biens immobiliers et monétaires de l’État, obtention d’avantages matériels indus de la part d’un groupe public, ingérence dans des activités commerciales contraires à sa capacité officielle en prenant et en recevant des avantages dans le cadre de contrats et d’appels d’offres, octroi de privilèges injustifiés dans le cadre de marchés publics, abus d’influence, abus de fonction, dissimulation de produits criminels et obstruction à la justice ».
Les rues adjacentes au palais ont été le théâtre d’un grand rassemblement de partisans de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.
L’affaire concerne 12 personnes, au premier rang desquelles l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, deux de ses premiers ministres, plusieurs membres de ses gouvernements et des personnalités qui lui sont proches, ainsi que la Commission de la miséricorde, présidée par son fils Badr Ould Abdel Aziz, qui est présidée par son fils Badr Ould Abdel Aziz.
Le « dossier décennal » a suscité un large débat en Mauritanie ces dernières années entre ceux qui y voient une étape importante dans la lutte contre la corruption et la poursuite des personnes accusées sous le règne d’Ould Abdel Aziz, et ceux qui y voient un règlement de compte politique entre le président actuel et son ancien homologue.