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L’invasion continue/par Mohamed Ahmed Cheikh, Ingénieur de pêche

Chassés par la pauvreté et la misère, refoulés par l’Occident, les africains du Sud du Sahara envahissent le Maghreb arabe confronté lui aussi à son lot de chômage et de pressions sociales.

Plusieurs pays ont tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences de cette invasion : insécurité, défaillance des services et surtout modifications problématiques de la composition démographique, si des mesures rigoureuses de suivi et de régulation ne sont pas prises à temps, fixant de nouvelles règles de transit et de séjour.

Bref, c’est l’équilibre démographique du Maghreb arabe qui est menacé. Le risque de voir les populations autochtones devenir minoritaires augmente avec la possibilité offerte aux visiteurs de se fondre au sein de celles-ci, grâce aux liens éthiques, confrériques ou conjugaux.

Par sa situation géographique et sa composition éthique, la Mauritanie subit de plein fouet ce phénomène. Nouakchott et Nouadhibou débordent d’étrangers ; hommes, femmes et enfants s’affairant à tout et à rien.

Commerce ambulant, restauration, lavage des voitures pour les uns, tandis que les autres préfèrent grossir les rangs des mendiants omniprésents aux feux rouges, à l’entrée des mosquées, les carrefours et jusque dans les maisons.

Ajoutons-y la multitude d’enfants issus de nos propres milieux défavorisés, errant partout et fréquentant tout, sauf les écoles, avec ou sans tuteur…Autant de malfaiteurs en puissance… Et comme le confirme le dicton, plus la table est pauvre, plus le lit est fécond.

La situation de ces enfants est préoccupante. Il est du devoir des décideurs politiques, de la Société civile, des intellectuels et des parents de mettre les bouchées doubles pour les éduquer, les encadrer ou les enrôler dans des secteurs productifs comme l’agriculture, la pêche et les travaux publics, partant du principe qu’un enfant instruit est un homme gagné.

La déperdition d’une jeunesse de plus en plus nombreuse constitue une bombe à retardement et un vivier de recrues pour les réseaux mafieux ou terroristes manipulés par les renseignements occidentaux, à l’instar d’AlQaïda et autres, dans le double but de ternir l’image des musulmans et de déstabiliser la sous-région pour y justifier l’intervention de puissances étrangères.

Ce qu’il se passe au Niger nous enseigne par ailleurs que la solidarité africaine est en train de se dévoyer. Sous les directives et l’implication de l’Occident, divers pays de la sous-région s’apprêtent à y intervenir agressivement pour faire plier les militaires pourtant appuyés par leurs concitoyens acquis au changement.

Prélude à bien pire en d’autres pays ? Naguère, c’étaient leurs propres forces que les États colonialistes engageaient pour dominer les pays et profiter de leurs ressources ; ils utilisent aujourd’hui celles des États africains qui leur sont soumis.

Il s’agit d’empêcher le peuple nigérien de gérer à sa guise ses richesses dont l’Occident entend continuer à se réserver l’essentiel. Celui-ci coupe les aides humanitaires. Mais à quels sombres calculs ceux-là obéissent-ils pour se lancer dans une intervention militaire contre un pays-frère ?

 

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