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L’enseignement des langues nationales en Mauritanie : quels schémas et quels modèles d’expérimentation ?

Onde Info – En vue de trouver une réponse pertinente et adéquate à cette interrogation, l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales( IPELAN) en coopération avec l’Unesco planche, depuis ce matin à Nouakchott et ce pour trois sur l’élaboration d’un schéma expérimental d’introduction des langues nationales dans le système éducatif.

Il s’agit de la première activité officielle, de l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales depuis sa création à la suite du Conseil des ministres du mercredi, 21 décembre 2022; et dont les missions sont entre autres : organiser, coordonner et promouvoir l’ensemble des recherches appliquées dans le domaine des langues nationales, de préparer l’introduction dans le système éducatif national des langues nationales ( Pulaar, Soninké et Wolof) et assurer la formation du personnel chargé de l’enseignement de ces langues etc.

Fidèle à cette mission, l’IPELAN a opté pour une démarche scientifique et méthodologique à travers la tenue d’un atelier de réflexion sur la problématique de l’introduction ou plus exactement la réintroduction des langues nationales dans le système éducatif national.

Conscient de d’enjeu de la rencontre, l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues Nationales( IPELAN) a convié une pléiade d’intellectuels ( retraités de l’Education nationale, experts nationaux et internationaux, enseignants du secondaire, universitaires, inspecteurs de l’enseignement, société civile et les médias) en vue de conduire une réflexion devant aboutir à une meilleure introduction des langues nationales- Pulaar, Soninké et Wolof- dans le système éducatif Mauritanien, et ce dans l’esprit de la Loi d’Orientation de l’enseignement de septembre 2022, articulée à l’école républicaine.

A l’ouverture des travaux de cet atelier, le ministre de l’Éducation Nationale et de la Réforme du Système éducatif, Mokhtar Ould Dahi a souligné que la Loi d’Orientation accorde une grande importance à l’enseignement des langues nationales, afin de permettre aux enfants, au début de leur scolarité, d’apprendre dans leur langue maternelle, et d’assurer une meilleure acquisition des connaissances.

Le ministre de l’Education nationale et de la Réforme du système Éducatif a donné l’assurance que son département œuvrera pour le succès de ce projet qui peut-être un vecteur de cohésion nationale.

Pour sa part, le directeur de l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues nationales, ( IPELAN ), Dr Mbouh Seta Diagana, a rappelé les principaux axes de l’école républicaine : une école unificatrice, équitable, inclusive, une école au service du développement durable, une école assurant à chaque enfant Mauritanien une éducation multilingue renforçant l’enracinement culturel,l’unité nationale, la cohésion sociale et l’ouverture.

Le directeur général de l’IPELAN a souligné que son institution entend capitaliser les expériences de l’ancien institut des langues nationales des années 80 ; en s’appuyant sur d’autres expérimentations de la sous-région dans une approche innovante et en adéquation avec la Loi d’orientation du système éducatif.

Et enfin, Dr M’Bouh Séta DIAGANA a précisé que cet atelier de trois jours a pour but de mener une réflexion autour des critères circulaires de cadrage sociolinguistique, de la mobilisation et de l’adhésion des acteurs et des partenaires, de supports et de manuels didactiques et de l’élaboration d’un schéma clair de l’introduction des langues nationales à l’école.

Il a remercié particulièrement l’Unité de l’Unesco de Nouakchott qui prend intégralement en charge l’organisation de cet atelier et qui met à la disposition de L’IPELAN un consultant dont l’expérience et l’expertise sont avérées.

Pour sa part, le chef de l’Unité de l’UNESCO de Nouakchott, El Hadji Meissa Diop a noté que le choix des langues d’enseignement dans l’école républicaine et unifiée doit obéir à l’impératif d’offre de l’accès au savoir le plus efficace et le plus équitable, d’où la nécessité d’accorder une importance capitale à l’enseignement en langues nationales et d’assurer un choix judicieux des langues d’ouverture.

Il a également mis en relief l’expérience Mauritanienne dans l’enseignement des langues nationales, et exprimé la disponibilité de L’UNESCO Nouakchott à accompagner la Mauritanie pour la réussite de ce projet.

Seyré SIDIBE

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