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Atelier de réflexion sur l’élaboration d’un schéma expérimental d’introduction des langues nationales dans le système éducatif

Un atelier de réflexion sur l’élaboration d’un schéma expérimental d’introduction des langues nationales dans le système éducatif, organisé par le ministère de l’Éducation nationale en coopération avec l’Unesco, s’est ouvert aujourd’hui à Nouakchott.

Dans son allocution d’ouverture de cet atelier, le ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du Système éducatif, M. El Mokhtar Ould Dahi, a souligné l’importance de ce conclave qui abordera des axes fondamentaux de la réforme du secteur, à savoir le développement et la promotion de l’enseignement des langues nationale.

Il a indiqué que le ministère de l’Éducation nationale et de la Réforme du système éducatif a lancé de vastes consultations avec tous les partenaires et acteurs du domaine de l’éducation, et cette consultation globale a abouti à la promulgation d’une loi d’orientation, comblant tous les déséquilibres connus par les réformes précédentes.

Cette loi définissant le cadre de l’école républicaine que les Mauritaniens souhaitent pour leurs enfants car elle dispense éducation et savoir de qualité tout en inculquant les principes et pratiques de discipline. Une école qui affirme les valeurs de l’islam tolérant, et renforce les liens de cohésion sociale et de paix en favorisant le vivre-ensemble et le respect de la différence érigée en facteur de richesse et de complémentarité.

Le ministre a fait remarquer que la loi d’orientation une grande importance à l’enseignement des langues nationales, afin de permettre aux enfants, au début de leur scolarité, d’apprendre dans leur langue maternelle, et d’assurer une meilleure acquisition des connaissances évitant une double difficulté : celle d’apprendre la langue, et d’assimiler en même temps le contenu.

M. El Mokhtar Ould Dahi a rappelé que l’Institut pour la promotion et l’enseignement des langues nationales a été créé pour mener le processus d’expérimentation de ces langues, et de développer une stratégie d’intégration de leur enseignement dans le système éducatif national.

Le ministre a appelé à l’implication de ceux qui ont des expériences réussies dans ce domaine, qui ont une expertise avérée dans le domaine de l’éducation, pour cette entreprise bénéficie de leur expertise.

Il a souligné que son secteur ne ménagera aucun effort pour élargir et mettre à niveau l’enseignement des langues nationales, comme moyen de renforcement de l’unité nationale, passerelle de communication des générations et outil de massification des liens de fraternité et de compréhension.

Il a convié tous les acteurs, structures éducatives, parents d’élèves et société civile, à tout mettre en œuvre pour assurer la réussite de cette réforme qui entrera dans sa deuxième année dès la rentrée scolaire prochaine.

Il a également remercié l’Unesco et les autres des partenaires pour la coopération fructueuse avec le pays, et particulièrement dans celui de l’éducation.

Pour sa part, le directeur de l’Institut pour la Promotion et l’Enseignement des Langues nationales, Pr Mbouh Seta Diagana, a rappelé les principaux axes de l’école républicaine avant de souligner que cette institution entend capitaliser les expériences de l’ancien institut des langues nationales et les expérimentations de la sous-région tout en étant innovant pour être conforme à l’esprit de la Loi d’orientation du système éducatif et de pouvoir apporter des réponses pertinentes aux défis de l’heure.

Il a précisé que cet atelier de trois jours va permettre de mener une réflexion autour des critères circulaires de cadrage sociolinguistique, de la mobilisation et de l’adhésion des acteurs et des partenaires, de supports et de manuels didactiques et de l’élaboration d’un schéma clair de l’introduction des langues à l’école.

Il a remercié particulièrement l’Unité de l’Unesco de Nouakchott qui prend intégralement en charge l’organisation, et qui met à la disposition de l’institut un consultant dont l’expérience et l’expertise sont avérées.

De son côté, le chef de l’Unité de l’Unesco de Nouakchott, M. El Hadji Meissa Diop, a fait observer qu’au-delà des questions d’accès, de rétention et de transition dans et entre les différents cycles d’enseignement, la qualité des apprentissages constitue un axe majeur d’amélioration du système éducatif.

Il a ajouté que le choix des langues d’enseignement dans l’école républicaine et unifiée doit obéir à l’impératif d’offre de l’accès au savoir le plus efficace et le plus équitable, d’où la nécessité d’accorder une importance capitale à l’enseignement en langues nationales et d’assurer un choix judicieux des langues d’ouverture.AMI

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