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L’Assemblée nationale approuve un projet de loi sur la biosécurité

L’Assemblée nationale a approuvé, au cours d’une séance publique tenue ce mardi, sous la présidence de M. Souvi Ould Cheibani, deuxième vice-président de l’Assemblée, le projet de loi sur la biosécurité.

La ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mme Aissata Daouda Diallo, a indiqué dans sa présentation du projet de loi que celui-ci s’inscrit dans le cadre de l’engagement de la Mauritanie conformément aux exigences de l’article 02 du Protocole de Cartagena ratifié par notre pays en 2005, précisant que cet article oblige tous les États parties à mettre leur législation en conformité avec la Convention sur la diversité biologique de 1996.

Celle-ci vise à préserver la diversité biologique, l’utilisation durable des ressources naturelles et le partage juste et équitable des avantages tirés de l’exploitation de ces ressources.

Elle a ajouté que le protocole en question a pour objet de concilier l’utilisation des capacités que la biotechnologie moderne peut apporter, notamment dans le domaine de la nutrition, de l’agriculture et des traitements de santé, avec les exigences en matière de santé humaine et environnementale.

Elle a déclaré que les dispositions du Protocole de Carthagène s’articulent principalement autour du consentement préalable en connaissance de cause des exigences du protocole, qui permet à chacun des États parties de décider d’autoriser ou non l’importation, l’utilisation ou l’exposition d’un organisme génétiquement modifié sur le marché, après une évaluation adéquate de ses risques sanitaires et environnementaux.

La ministre a fait observer que la manipulation génétique d’organismes vivants soulève des questions sur ses risques potentiels pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité, ainsi que pour la santé humaine, animale et végétale, malgré les avantages économiques et sociaux qu’elle peut entraîner.

Mme Aissata Daouda Diallo a souligné que l’actuel projet de loi permet la création d’un cadre institutionnel qui assume les fonctions administratives et techniques liées aux activités liées aux organismes génétiquement modifiés ou à leurs dérivés, notant qu’il offre l’occasion aux autorités concernées de connaître les risques de tout produit importé.

Lors de leurs interventions, les députés ont indiqué l’importance du projet de loi dans la préservation de la diversité biologique et la gestion des ressources environnementales de manière permanente et durable.

Ils ont souligné la nécessité d’adapter la législation aux exigences de préservation de l’environnement et de la santé humaine, et d’éduquer les citoyens sur l’importance d’un environnement sain en raison de son lien étroit avec leur santé.

Les députés ont mis l’accent sur l’impératif de former des spécialistes en contrôle des matières importées pour assurer la santé des citoyens et travailler à réduire les risques de maladies courantes, notamment le cancer.

Ils se sont interrogés sur la pertinence du choix du moment pour présenter le projet de loi compte tenu de la rareté des ressources humaines qualifiées dans le domaine du génie génétique et de la faiblesse des moyens logistiques nécessaires au contrôle des produits génétiquement modifiés.AMI

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