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Le ministère de la Justice restructure l’administration pénitentiaire et modernise sa réglementation

Le secrétaire général du ministère de la Justice, M. Mohamed Ould Ahmed Aida, a déclaré que le département s’attelle actuellement à la mise en œuvre d’un programme de travail visant à atteindre plusieurs objectifs, notamment la modernisation de la législation et de la réglementation pénitentiaires ainsi que la restructuration et l’organisation de l’administration des prisons.

En ouvrant lundi à Nouakchott, un atelier organisé en coopération entre le ministère de la Justice et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), sous le thème « Inclusion de l’approche genre et des Règles de Bangkok et évaluation des besoins des femmes dans les prisons mauritaniennes », le secrétaire général a précisé que le gouvernement a ratifié les principales conventions internationales en faveur des droits humains en général et celles liées aux droits de la femme en particulier.

Il a souligné que la Mauritanie a adopté une stratégie nationale d’institutionnalisation du genre.

C’est ainsi, dit-il, qu’une cellule a été créée au niveau du ministère, pour œuvrer à assurer l’intégration de l’approche genre dans l’orientation stratégique, les politiques, les programmes, les projets et les budgets dans toutes les activités du secteur.

M. Mohamed Ould Ahmed Aida a salué l’importance particulière que le ministère de la justice accorde aux femmes dans le système pénal, au moment où il s’attache à appliquer des réformes visant à renforcer le cadre juridique qui leur est spécifique.

Le ministère a également créé des bureaux pour orienter les justiciables au Palais de justice à Nouakchott Ouest et à Nouadhibou notamment et donné la priorité aux femmes en plus de ce qui a été fait pour renforcer le système d’assistance judiciaire et en matière de réforme des institutions pénitentiaires.

Pour sa part, un représentant de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, a expliqué que toutes les études indiquent que la plupart des femmes emprisonnées ont été victimes de violences sexuelles et de marginalisation, et que la plupart d’entre elles rencontrent des difficultés pour se réinsérer dans la société.

Par conséquent, ajoute le responsable onusien, les Règles de Bangkok (les 70 Règles de l’ONU publiées en 2010, relatives au traitement des détenues et aux mesures non privatives de liberté pour les délinquantes) répondent à toutes les caractéristiques des détenues, et représentent un élément important et une étape avancée pour les détenus en général pendant leur séjour en prison pour les réadapter et les intégrer dans la future communauté.

Les participants à l’atelier de trois jours ont suivi des présentations sur la prise en charge des femmes détenues pour élaborer un plan d’action et mettre en œuvre les résultats de l’atelier.

Ils ont été scindés en plusieurs groupes, dont l’un va examiner les conditions de détention des femmes dans les prisons mauritaniennes, tandis que l’autre s’intéressera à l’insertion sociale et professionnelle des femmes après leur sortie de prison.

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