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Afghanistan: Londres et Washington envoient des troupes pour évacuer diplomates et ressortissants

RFI – Face à l’avancée des talibans en Afghanistan, le Royaume-Uni et les États-Unis organisent l’évacuation de leurs ressortissants et d’Afghans ayant travaillé pour eux.

Les deux pays vont, pour cela, envoyer des troupes supplémentaires. L’arrivée de ces renforts militaires devrait commencer dans quelques jours. Six cents soldats seront ainsi envoyés par le Royaume-Uni. Mais ils ne viennent pas prendre part aux combats.

« La sécurité des ressortissants britanniques, du personnel militaire britannique et de l’ancien personnel afghan est notre priorité », a déclaré le ministre de la Défense à Londres, jeudi 12 août.

Leur mission sera d’assurer la sécurité de l’ambassade à Kaboul et l’évacuation des ressortissants afghans ayant aidé le Royaume-Uni.

Les États-Unis, eux, vont renvoyer 3 000 soldats en Afghanistan, quintuplant ainsi leur présence militaire alors même qu’ils sont en plein désengagement du pays. Mais pour Washington aussi, cette mesure vise à sécuriser les évacuations.

« Nous pensons que c’est la chose la plus prudente à faire étant donné la dégradation rapide de la situation sécuritaire autour de Kaboul. J’insiste sur le fait que ces troupes sont déployées à la demande du département d’État pour assurer la sécurité et le bon déroulement du retrait de notre personnel civil, et pour faciliter et accélérer le traitement des demandes de visas spéciaux. C’est une mission temporaire avec un objectif précis. Toute attaque contre ces troupes donnera lieu à des représailles », a précisé John Kirby, le porte-parole du Pentagone.

Pas de réengagement dans le conflit

Les vols de rapatriement seront désormais quotidiens. Et l’administration américaine insiste : il ne s’agit pas d’un réengagement dans le conflit. L’aéroport ne sera pas utilisé pour mener des frappes contre les talibans, assure le Pentagone.

Pour l’heure, aucun pays ne veut s’engager dans ces combats. Washington comme Bruxelles se contentent de menacer les talibans d’un isolement international s’ils prennent le pouvoir par la force.

Avec Guilhem Delteil, du service International et notre correspondante à New York, Loubna Anaki

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