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Atelier sur la réactualisation de la contribution nationale à l’accord de Paris sur le climat

Les travaux d’un atelier sur l’actualisation et la révision du processus de la contribution nationale à la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat ont débuté, mardi à Nouakchott.

La rencontre est organisée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Dans une allocution qu’elle a prononcée à l’ouverture de l’atelier, la ministre de l’environnement et du développement durable, Mme Mariem Bekaye, a fait observer que le changement climatique représente un grand défi et que la dernière décennie a été la plus chaude, émaillée par des sécheresses et des inondations qui menacent les infrastructures, les systèmes de production et les populations de plusieurs pays, dont le nôtre.

Elle a ajouté que dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat, notre pays, au titre de sa contribution, a exprimé concrètement en 2015 son engagement à réduire, à l’horizon 2030, ses émissions de carbone de 22% par rapport aux niveaux de 2010. Elle a précisé que, pour atteindre cet objectif, l’Etat mauritanien a mobilisé d’importants investissements qu’il orientés vers développement des énergies renouvelables. Ces énergies propres représentent, aujourd’hui, environ 50% du mix énergétique, contre 17% en 2015.

La ministre a indiqué que les Nations Unies considèrent aujourd’hui que les contributions initiales de tous les pays sont insuffisantes pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique à moins de deux degrés voire un degré et demi.

Elle a affirmé que le gouvernement avait décidé, conformément aux exigences de l’Accord de Paris, de revoir sa contribution nationale dans ce domaine et de redéfinir la politique climatique avec des objectifs plus ambitieux et des mesures concrètes et cohérentes qui prennent en compte la préservation des systèmes naturels et biologiques et la biodiversité, ainsi que les questions liées au genre et aux droits de l’Homme.

Mme Mariem Bekaye a, toutefois, fait remarquer que ce train de mesures avait été affecté par la pandémie de la covid-19 qui a montré la vulnérabilité des pays face aux crises et la nécessité de bâtir un nouveau modèle de développement plus durable et capable de stimuler la croissance économique et la création d’emplois.

La ministre a appelé tous les acteurs, en particulier les autorités locales, les organisations de la société civile et le secteur privé, à accompagner le département de l’environnement et du développement durable tout au long du processus engagé dans ce domaine, à travers leurs avis, l’identification des priorités et l’ancrage des bonnes pratiques.

Elle a, enfin fait une mention spéciale à l’Organisation des Nations Unies pour le développement et le Programme et Coopération espagnole qu’elle a remerciés pour leur soutien technique et financier.

Pour sa part, le représentant résident du PNUD en Mauritanie, M. Anthony Ngororano, a déclaré que « si la Mauritanie a exprimé, en 2015 à la COP 21 de Paris, sa détermination à œuvrer à l’avènement d’un monde avec une faible empreinte carbone, il convient de saluer les nombreuses actions urgentes et efficaces engagées au niveau national en matière de lutte contre les changements climatiques ».

Le représentant résident du PNUD a salué l’engagement de la Mauritanie et réitéré la détermination du PNUD à continuer à appuyer ses initiatives pour l’atteinte des objectifs de développement durable en Mauritanie à l’horizon 2030.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est déroulée en présence des ministres du Développement rural, de l’hydraulique et de l’Assainissement, du Pétrole, de l’Energie et des Mines , ainsi que du commissaire aux Droits de l’Homme et de la président du Conseil régional de Nouakchott, du président de l’Union nationale du Patronat Mauritanien, de l’ambassadeur du Royaume-Uni en Mauritanie et plusieurs autres personnes impliquées dans les questions environnementales et climatiques.AMI

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