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La Mauritanie met en place un important programme pour faire face à la désertification

Le gouvernement mauritanien a dévoilé mardi ses efforts de lutte contre la désertification, qui comprennent la récupération des terres dégradées et le reboisement.

C’est ce qui ressort d’un discours prononcé par la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Massouda mint Baham Ould Mohamed Lagdaf, à l’occasion de la commémoration par la Mauritanie de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification.

La désertification couvre environ 80 % du territoire national, faisant de la Mauritanie l’un des pays les plus touchés par ce phénomène, qui a contraint des milliers de familles rurales à migrer vers les villes à la recherche de meilleures conditions de vie.

Le gouvernement a souligné que la Mauritanie est l’un des pays les plus touchés au monde par le changement climatique et la désertification, car ils ont un impact significatif sur « la déstructuration du tissu socio-économique rural et l’impact négatif sur les secteurs vitaux tels que les ressources en eau, la production agricole, l’élevage, les richesses marines et les écosystèmes naturels ».

Dans un discours prononcé lors de l’ouverture du sommet COP28 à Dubaï, le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani avait déclaré que la Mauritanie est l’un des pays les plus touchés par le changement climatique et la désertification, la sécheresse et la perturbation des précipitations qui en résultent, tant en termes de rareté que d’abondance.

Selon le ministère de l’environnement, la Mauritanie comptait avant l’indépendance trente forêts classées, couvrant une superficie de plus de 40 000 hectares, dont il ne reste aujourd’hui que quelques unes, une grande partie ayant été transformée en domaines fonciers.

La production annuelle de bois est estimée à 565 mètres cubes, alors que la consommation annuelle est d’environ 8,1 millions de mètres cubes, soit trois fois la capacité de régénération naturelle des forêts. Selon le ministère, la demande moyenne annuelle par habitant est estimée à 9,38 kg de charbon de bois et 190 kg de bois de chauffe, ce qui entraîne la disparition d’environ 4 000 hectares de forêts par an, alors que le rythme de reboisement est d’environ 5 000 hectares par an.

Pour lutter contre la désertification, le gouvernement a lancé un programme qui comprend plusieurs initiatives, notamment l’extension de la couverture en eau potable, la mise en place de stations de dessalement d’eau de mer à Nouakchott et à Nouadhibou, ainsi que le soutien à la résilience des secteurs agricole et pastoral par l’adoption de technologies durables.

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