Des partis accusent le régime de dérive autoritaire et tirent la sonnette d’alarme

Dans un communiqué commun publié ce jeudi, 21 partis politiques de l’opposition, dont Tawassoul, le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et l’Alliance Populaire Progressiste (APP), dénoncent une situation politique et sociale qu’ils jugent explosive. Ils accusent les autorités de répression systématique, de restriction des libertés, et de mauvaise gouvernance généralisée.
“La répression s’étend, les libertés reculent, et la misère s’installe à tous les niveaux”, alertent-ils.
Les partis font état d’un climat d’intimidation croissant, touchant journalistes, blogueurs, militants et opposants politiques. Parallèlement, ils décrivent une détérioration brutale des conditions de vie, notamment à cause du déclin des services essentiels comme l’eau, l’électricité, la santé, l’éducation et la sécurité.
Ils dénoncent également une campagne ciblant les résidents étrangers, officiellement menée dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, mais qui, selon eux, a donné lieu à des abus graves et à des atteintes aux droits humains, y compris envers des citoyens mauritaniens injustement assimilés à des étrangers.
Parmi leurs principales revendications :
• La libération de tous les détenus d’opinion ;
• L’arrêt de la répression et des campagnes de stigmatisation ;
• L’ouverture des médias publics à toutes les sensibilités politiques ;
• Le respect de la Constitution, notamment les droits à la liberté d’expression et de manifestation pacifique ;
• Et la légalisation immédiate des partis ayant respecté les procédures en vigueur.
Les partis mettent enfin en garde contre les conséquences de l’aggravation des inégalités et de la pauvreté, qu’ils estiment menaçantes pour l’unité nationale et la cohésion sociale.
“Il n’y aura pas d’issue aux crises multiples que traverse le pays sans un dialogue national sincère, ouvert à tous et à tous les sujets”, conclut le communiqué.