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Département d’État américain : la situation des droits de l’homme en Mauritanie n’a pas changé depuis 2024

La situation des droits de l’homme en Mauritanie au cours de l’année 2024 n’a pas connu de changements substantiels, selon un récent rapport publié par le Département d’État américain, ajoutant que des violations, y compris des meurtres arbitraires, des arrestations arbitraires et des restrictions à la liberté d’expression, ont été enregistrées, malgré les progrès juridiques et institutionnels réalisés dans le pays.

Le rapport explique que le gouvernement mauritanien a pris des mesures pour punir certains responsables de violations, mais que l’impunité prévaut encore dans plusieurs cas, aucune enquête officielle n’ayant été ouverte à la fin de l’année sur un certain nombre d’incidents.

En ce qui concerne le droit à la vie, le rapport fait état de la mort de quatre détenus au centre de gendarmerie de Kiheidi lors des manifestations de juillet, qui ont éclaté après la diffusion d’une fausse lettre sur les médias sociaux, et les parents des victimes ont qualifié les conditions de détention d’« inhumaines », alors qu’aucune enquête officielle n’a été ouverte sur l’incident.

Le rapport américain ajoute qu’en mars 2024, un tribunal mauritanien a condamné quatre officiers de police à la prison à vie pour avoir torturé et tué le militant des droits de l’homme Soufi Ould Chein en 2023 dans un poste de police à Nouakchott, tandis que le tribunal a acquitté certains des accusés.

Le rapport évoque les restrictions sévères imposées par le gouvernement à la liberté d’expression et aux médias, expliquant que le gouvernement utilise de manière sélective les lois qui criminalisent « l’insulte aux symboles nationaux » pour réprimer les critiques, en particulier ceux qui critiquent les politiques du gouvernement.

Le rapport considère que la presse en Mauritanie est toujours confrontée à des restrictions notables, y compris l’autocensure résultant de la pression du gouvernement, ajoutant que des cas d’arrestations de journalistes et d’activistes ont été documentés pour leurs publications sur les médias sociaux, ce qui limite la liberté d’expression, et que les journalistes sont également confrontés à des menaces juridiques et sociales qui entravent leur travail.

Le rapport américain souligne la persistance de pratiques esclavagistes héritées dans certaines régions, en particulier parmi les groupes marginalisés tels que les Haratines, malgré la criminalisation de l’esclavage en Mauritanie depuis 1981.

Le rapport a constaté que les efforts du gouvernement pour lutter contre les pratiques esclavagistes héritées, comme la création de tribunaux spéciaux pour l’esclavage, n’ont pas donné de résultats suffisants, ce qu’il attribue à un manque de ressources et de volonté politique.

Le rapport souligne qu’un pourcentage important de la population travaille dans le secteur informel, où le droit du travail n’est pas appliqué efficacement, et que la participation des femmes au marché du travail formel est faible.

Le rapport américain décrit la Mauritanie comme une destination et une source de victimes de la traite des êtres humains, en particulier du travail forcé et de l’exploitation sexuelle, ajoutant que les efforts du gouvernement pour lutter contre ce phénomène sont limités en raison de la corruption et de la mauvaise gestion.

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