« LA BAD doit multiplier par 10 ses financements en Afrique » – Sidi Ould Tah

Sidi Ould Tah, candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), est l’invité de RFI. Né en 1964 en Mauritanie, diplômé en économie à Nice, il a alterné entre postes publics et responsabilités dans de grandes institutions financières régionales et internationales. Ministre de l’Économie de 2008 à 2015, il préside depuis la BADEA où il a multiplié par 12 les financements approuvés et repositionné l’institution.
Face aux défis africains, il veut faire de la BAD le moteur du développement continental. Sa priorité : multiplier par dix l’impact des financements et mobiliser plus de capitaux privés et souverains notamment auprès des pays du Golfe dont il connaît bien les réseaux.
Il souhaite repositionner la BAD au cœur de l’architecture financière africaine jugée aujourd’hui trop dispersée.
Autre axe fort : l’emploi et l’avenir des jeunes Africains, dans un continent qui comptera un quart de la population mondiale en 2050. Il insiste aussi sur le besoin de moderniser les infrastructures, condition indispensable pour soutenir cette croissance démographique et économique.
Interrogé sur le climat, il reconnaît que la BAD doit intégrer davantage cette dimension dans ses projets. Enfin, il évoque la dimension politique de cette élection où il est en concurrence avec Bajabulile Swazi Tshabalala, Amadou Hott, Mahamat Abbas Tolli et Samuel Munzele Maimbo.