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Une allemande à la tête de l’Alliance Sahel

DW – Lundi prochain (10.07), Svenja Schulze, la ministre allemande de la Coopération économique et du Développement, pourrait prendre la présidence de l’Alliance Sahel, actuellement présidée par la Mauritanie.

L’Alliance Sahel a pour objectif principal d’apporter une aide financière aux régions défavorisées du Sahel, ceci dans le but de freiner l’avancée des groupes djihadistes dans la région.

Créée en juillet 2017, sous l’impulsion de la France, l’Allemagne, l’Union européenne, la Banque mondiale ou encore la Banque africaine de développement, elle est une plateforme qui soutient le développement des pays du G5 Sahel : la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Faso, le Niger et le Mali.

Elle vise essentiellement trois objectifs : mobiliser des investissements, y compris auprès du secteur privé, accélérer la mise en œuvre des projets de développement et mesurer les résultats obtenus.

Le but : lutter contre l’expansion des groupes djihadistes en insistant sur le financement de projets qui vont venir en aide aux populations. L’Alliance Sahel reprend donc à compte l’argument selon lequel la seule réponse militaire ne suffit pas face aux djihadistes et qu’il faut investir dans les régions les plus pauvres.

Soutien aux populations

Trois ans après sa création, l’organisation revendique un soutien financier apporté à un demi-million de paysans et d’éleveurs, tandis que plus de 400.000 jeunes auraient bénéficié de formations professionnelles. Mais nous n’avons pas été en mesure de vérifier ces chiffres.

Le coût global de ces projets en 2022 est de 22 milliards d’euros.

L’action de cette organisation se porte aussi sur les besoins de base comme l’accès à l’électricité ou à l’eau potable.

Son action se résume donc en grande partie à la distribution de l’aide au développement, accordée essentiellement par l’Allemagne, la France, l’Union européenne ou la Banque mondiale.

C’est pourquoi la présidence de cette organisation pourrait être accordée à la ministre allemande du Développement, Svenia Schulze. Elle remplace alors le Mauritanien Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.

Eric Topona

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