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Restauration de l’espace civique pour améliorer la protection des droits de l’homme en Afrique

Sous le leadership de l’Honorable Remy Ngoy Lumbu, Président de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), il se tient du 8 – 10 Décembre à Dakar, Sénégal une rencontre des défenseurs des droits de l’homme pour trouver les solutions à la restriction progressive de l’espace civique, notamment par l’adoption/révision par certains États de lois et de règlements qui restreignent considérablement l’exercice du droit à la liberté d’association et de réunion par les défenseurs des droits humains et les organisations de la société civile.

Financée par l’Union Européenne, cette consultation a pour objectif de rétablir l’espace civique par le respect de la liberté d’association et de réunion et la protection effective des défenseurs des droits de l’homme et de leurs activités. Ces trois jours de discussions serviront de plateformes pour identifier les défis auxquels sont confrontés les défenseurs des droits de l’homme dans la conduite de leurs activités, évaluer l’appropriation et la mise en œuvre des Lignes directrices par les États, établir une discussion entre la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, les États membres et les acteurs régionaux de la société civile sur la place des défenseurs dans la promotion et la protection des droits de l’homme, et sensibiliser tous les acteurs régionaux concernés à initier des actions au niveau régional pour renforcer le soutien aux défenseurs des droits de l’Homme et encourager leur protection aux niveaux national, régional et international.

Rappelons que les attaques contre les membres de la société civile ou toute personne engagée dans la promotion et la protection des droits de l’homme sont devenues récurrentes, y compris les représailles, en totale contradiction avec les engagements pris par les États lors de l’adoption des Déclarations de Grand Baie et de Kigali, qui reconnaissent respectivement l’importance de promouvoir une société civile africaine, y compris ses ONG, ancrée dans les réalités du continent, et exhortent les gouvernements africains à travailler de manière constructive avec elles afin de consolider la démocratie et le développement durable.

L’heure est de saluer le rôle important des organisations de la société civile en général, et des défenseurs des droits de l’homme en particulier, dans la promotion et la protection des droits de l’homme en Afrique.

Le mandat du Rapporteur Spécial sur les Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique a été établi par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (« la Commission ») avec l’adoption du document ACHPR/Res.69 (XXXV)03 lors de la 35ème session ordinaire de la Commission qui s’est tenue du 21 mai au 4 juin 2003 à Banjul, en Gambie, en vue de coopérer et d’interagir avec les États membres, les institutions nationales des droits de l’homme, les organes intergouvernementaux concernés, les mécanismes internationaux et régionaux de protection des défenseurs des droits de l’homme et les autres parties prenantes, d’élaborer et de recommander des stratégies efficaces pour mieux protéger les défenseurs des droits de l’homme et d’assurer le suivi de ses recommandations, de sensibiliser et de promouvoir la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme en Afrique.

Signé Gbenagnon John

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