Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire visite le canal d’Aftout Sahli pour l’irrigation

Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, M. Memmé Ould Beybaté, accompagné du Wali du Trarza, M. Ahmedna Ould Sidbé, a visité hier jeudi le déroulement de la campagne agricole d’automne au niveau du canal côtier d’Aftout dans la moughataa de Keurmacène au Trarza.
Cette visite s’inscrit dans le cadre du suivi sur le terrain de la campagne d’irrigation pour la saison 2025-2026 dans cette région qui a connu, depuis deux semaines, une pénurie d’eau d’irrigation pour les périmètres situées le long du canal en raison de la baisse du niveau de l’eau du fleuve au niveau des zones situées au barrage de Diama.
La baisse du niveau de l’eau du fleuve a entraîné une pénurie notable d’eau dans le canal côtier d’Aftout, à partir du kilomètre 25 jusqu’à son extrémité.
Le canal côtier d’Aftout s’étend sur une distance de 55 km, avec une augmentation de 20 kilomètres, et est bordé sur ses côtés droit et gauche par des périmètres irrigués de plus de 23 000 hectares, caractérisées par une forte consommation d’eau pour l’irrigation.
Face à la forte augmentation du niveau de l’eau du fleuve dans certaines zones, les services compétents de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal ont décidé d’ouvrir les vannes du barrage de Diama pour éviter les inondations dans les zones basses et assurer la sécurité du barrage lui-même, ce qui a entraîné une baisse du niveau du fleuve dans ces zones, y compris la région d’Aftout Sahli.
L’ouverture de ces vannes a eu des effets directs sur les périmètres situés à 40 km du barrage de Diama, car toute gestion de cette installation a un impact positif ou négatif sur la population locale et les activités agricoles situées aux abords du barrage.
L’ouverture de ces vannes a entraîné une baisse du niveau du fleuve et, par conséquent, une réduction de l’accès à l’eau pour les périmètres éloignés via le canal côtier d’Aftout, ce qui a poussé la plupart des agriculteurs à utiliser des pompes pour irriguer leurs périmètres au lieu de dépendre de l’irrigation par gravité, dans le cadre des solutions immédiates adoptées pour assurer le succès de la campagne d’automne actuelle.
Avant le début de la campagne, la Société Nationale de Développement Rural (SONADER) a envoyé des missions techniques pour consulter l’association des usagers de l’eau sur les moyens les plus efficaces d’assurer l’approvisionnement en eau tout au long de la campagne d’automne.
Un programme proactif comprenant huit mesures a été élaboré, notamment le nettoyage d’un tronçon de 15 km du canal et d’autres tronçons pour faciliter l’écoulement de l’eau à travers le canal, ainsi que l’entretien des vannes et la recherche de solutions organisationnelles pour la gestion de l’eau du canal afin d’éviter certains problèmes connexes, le nettoyage des installations hydrauliques qui gèrent l’opération et la réhabilitation de certains passages pour désenclaver.
Dans ce cadre, une intervention d’urgence a été menée au début de cette crise, consistant à fournir des équipements de nettoyage du canal appartenant à la Société Nationale d’Aménagement Agricole et de Travaux dans le cadre de son programme contractuel avec la Société Nationale de Développement Rural (SONADER) afin d’atténuer la situation par un nettoyage complet du canal principal, avec une coordination continue avec les services compétents de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal pour suivre le niveau de l’eau du fleuve, une période qui exige conscience et vigilance pour assurer le passage de la période des inondations.
Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a déclaré à l’Agence Mauritanienne d’Information que sa visite actuelle au canal côtier d’Aftout a commencé de la fin du canal vers son début depuis le fleuve Sénégal, saluant les efforts des agriculteurs de cette région.
Il a déclaré que cette visite s’inscrit dans le cadre de l’étude des problèmes soulevés depuis une ou deux semaines avec les agriculteurs concernant l’eau d’irrigation, afin de prendre connaissance de près de cette problématique.
Il a déclaré qu’il avait effectivement constaté une pénurie d’eau, un phénomène qui se produit chaque année car il est lié à la gestion du barrage de “Diama” qui a plusieurs effets directs sur cette région pendant la saison des pluies et des inondations, soulignant qu’il existe une gestion menée par l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal en coordination avec les États membres pour prendre en compte les installations qui lui appartiennent à Diama et examiner la possibilité d’atténuer les inondations qui affectent la population vivant le long du fleuve.
Il a déclaré que des mesures pratiques ont été prises pour atténuer la gravité de la situation, notamment l’intervention de l’État en consultation avec la société de gestion de l’eau du barrage de Diama “So.G.E.D” pour examiner ce qui peut être fait en tenant compte de la spécificité technique du barrage et de la survenue des inondations, et la fourniture d’équipements en plus de ceux fournis par certains agriculteurs pour nettoyer le canal des mauvaises herbes “Typha” afin d’assurer l’écoulement de l’eau, ainsi que l’ouverture d’une deuxième brèche pour renforcer l’écoulement et le débit de l’eau vers les périmètres, conformément aux hautes instructions de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et au suivi du Premier Ministre, M. El Moctar Ould Djay, et cette brèche fonctionne aujourd’hui avec une totale aisance au niveau de certaines zones agricoles irriguées.
Il a souligné que d’autres mesures avaient été prises en matière d’encadrement concernant l’utilisation des pompes dans les zones où le débit d’eau est insuffisant, d’autant plus que cette région est une grande zone agricole comprenant de vastes superficies pouvant atteindre, au cours de la saison d’automne actuelle, vingt-trois mille hectares, avec la continuité du rythme des demandes d’engrais, ce qui constitue un chiffre record digne d’éloges et d’appréciation.
Il a exprimé sa gratitude pour les efforts des agriculteurs, dans les secteurs pluvial et irrigué, pour l’enthousiasme qu’il a constaté chez eux pour l’agriculture lors de sa dernière visite dans les zones pluviales, en réponse à l’appel de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, à se tourner vers l’agriculture, ce qui incarnera la volonté suprême de Son Excellence le Président de la République de doubler la production pour atteindre l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire de notre pays, en particulier pour les produits de base, et c’est cette volonté que le gouvernement, sous la supervision du Premier Ministre, M. El Moctar Ould Djay, s’efforce de traduire et de concrétiser.
À son tour, le député de Keurmacène a exprimé son appréciation pour les efforts déployés par les responsables du secteur de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, saluant les efforts des agriculteurs au service de la nation, ce qui les a poussés vers ce secteur pour atteindre la souveraineté alimentaire et l’autosuffisance, loin de la dépendance.
Il a déclaré que les problèmes dont souffre l’agriculture irriguée dans cette région sont des problèmes qui se répètent année après année et qui se sont aggravés cette année en particulier.
Il a ajouté que ce canal connaît une augmentation notable des superficies exploitées et qu’il y a eu une maintenance permanente de la part de l’administration de l’aménagement rural et de la Société Nationale d’Aménagement Agricole et de Travaux “SNAAT”.
Il a appelé la Société Nationale de Développement Rural à commencer ses interventions tôt avant d’atteindre cette étape difficile, en particulier la maintenance de l’installation sur une superficie de 75 km, pour éviter de telles crises, remerciant Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, pour les hautes instructions qu’il n’a cessé de donner aux autorités concernées et le Premier Ministre, M. El Moctar Ould Djay, pour son suivi assidu des affaires des agriculteurs dans la région d’Aftout Sahel en particulier.
Il a déclaré que cette visite est une preuve irréfutable du suivi par les plus hautes autorités du pays des problèmes des agriculteurs et de la recherche de solutions pratiques à ceux-ci.
Quant au porte-parole des agriculteurs, Bouna Ould Maoula Jiddou, il a exprimé sa joie pour cette visite visant à inspecter des parties du canal et à constater le manque d’eau.
Il a déclaré que cette visite traduit la relation de l’État, son concept et son souci constant de promouvoir le secteur agricole, saluant le rôle des entreprises chargées des opérations de nettoyage du canal.
Le Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire était accompagné lors de cette visite d’une délégation de son secteur et des autorités administratives et sécuritaires de la wilaya du Trarza.