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Les journalistes d’AJAL en première ligne pour la protection du littoral

Dans le cadre de la convention de partenariat avec le projet WACA et de son plan d’action pour l’année 2025, l’association des journalistes amis du littoral (AJAL) a organisé hier une journée de sensibilisation au niveau de la plage de Nouakchott.

L’objectif c’est de sensibiliser les usagers sur l’importance de la protection du littoral Nouakchottois mis à rude épreuve par l’érosion marine et la disparition progressive du cordon dunaire.

Cette situation préoccupante accentuée par les changements climatiques et l’avancée de la mer, une situation d’autant plus délicate que la ville se situe en dessous du niveau de la mer.

Cette journée de sensibilisation à laquelle ont pris part une vingtaine de journalistes placée sous le thème : « Protégeons notre littoral ! Luttons contre les brèches »

s’est déroulée à quelques encablures du marché aux poissons, au niveau de la brèche située entre l’hôtel Sabah et Terjit, une zone particulièrement exposée à l’érosion côtière.

Dans l’exposé présenté devant les journalistes, le coordinateur adjoint du projet WACA Mauritanie, M. Dia Abdoul, s’est félicité de l’engagement des journalistes de l’AJAL et de la mise en œuvre de la convention conjointe entre le projet WACA et l’association AJAL.

Il a souligné la nécessité d’impliquer les journalistes davantage sur le front de la sensibilisation sur les questions du littoral.

Au sujet du bilan du projet WACA, concernant le colmatage des brèches, M. Dia Abdoul a affirmé qu’à l’occasion de la première phase du projet l’objectif était de sécuriser la ville de Nouakchott en s’employant à colmater les 9 brèches les plus dangereuses situées dans les zones les plus fragiles, sur une distance totale de 2,3 kms et ce afin de faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes.

Les 11 brèches restantes qui seraient moins dangereuses devraient etre colmatées en 2026 dans le cadre du projet WACA PLUS. En effet a expliqué l’expert de WACA,la restauration du cordon dunaire est d’autant plus nécessaire qu’au niveau de certaines zones le cordon se situe à des hauteurs basses de 3 m environ voire moins.

C’est ce qui explique la nécessité de le restaurer en combinant les fixations mécanique et biologique, afin d’assurer une régénération des dunes.

Les techniques de mise en défens, des bacs à fleurs sont mises à contribution et des blocs de béton protègent le site visité hier par les journalistes.

Par ailleurs tout au long des brèches en question, le ministère de l’Environnement avec l’appui du projet WACA, a mis en place 3 postes de surveillance.

L’approche de WACA s’articule autour d’une procédure éducative, d’un renforcement de l’administration centrale, des lois et de la gouvernance.

En effet, conclut Mr Dia le littoral est une zone sensible et stratégique pour le développement d’où la nécessité de sa protection et de sa bonne gestion.

Le coordinateur national du projet WACA-Mauritanie, M. Mohamed Lemine Ould Baba, a déclaré que

A en croire les responsables du programme régional d’investissement dans les zones côtières d’Afrique de l’Ouest (WACA), lancé en 2018, ce programme a permis de réaliser des avancées dans la résilience des zones côtières en restaurant les écosystèmes côtiers, en comblant les lacunes, en stabilisant les dunes des plages, en protégeant la lagune de la Baie de l’étoile, en reboisant les mangroves de la réserve de Diawling, en soutenant les communautés vulnérables pour améliorer leurs moyens de subsistance, et en activant les outils de gouvernance côtière à travers le Plan directeur des plages et l’Observatoire national de l’environnement et du littoral.

Ainsi, le lancement récent du projet Waca+ est motivé par la montée du niveau des océans, la pression croissante sur les ressources marines et les grands défis du changement climatique.

Il s’agit là d’une nouvelle phase d’engagement pour étendre le travail vers l’économie bleue et renforcer la résilience des zones côtières et marines locales.

Notons que dans le cadre de sa coopération avec la presse locale, le projet WACA appuie la radio du littoral qui a déjà à son actif plus d’une centaine d’émissions.

Au niveau de la presse écrite et en ligne on note aussi un activisme similaire à travers l’association AJAL, en activité depuis sa création en mars 2021.

Bakari Gueye

 

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