Tenue à Banjul de la 12ème édition du Merck Foundation Africa Asia Luminary

Pour fêter ses 13 ans d’activisme au service de la santé maternelle et de l’autonomisation des femmes et des filles, la Fondation Merck a organisé du 14 au 15 octobre au Centre de Conférence International Sir Dawda Kairaba Jawara (SDKJ-ICC), à Banjul en Gambie, la12ème édition du Merck Foundation Africa Asia Luminary.
L’événement qui a regroupé plus de 6000 participants dont 200 en présentiel a été coprésidé par S.E. Mme Fatoumatta Bah-Barrow Première Dame de la République de Gambie, Ambassadrice de la « Fondation Merck Plus Qu’une Mère » aux côtés de la Sénatrice, Dr. Rasha Kelej, CEO de la Fondation Merck.
La cérémonie d’ouverture a été rehaussée par la présence de plusieurs premières dames d’Afrique, notamment S.E. Madame ANGELINE NDAYISHIMIYE Première Dame de la République du Burundi, S.E. Madame BRIGITTE TOUADERA
Première Dame de la République Centrafricaine, S.E. Mme KARTUMU YARTA BOAKAI Première Dame de la République du Libéria, S.E. Sénatrice OLUREMI TINUBU, Première Dame de la République Fédérale du Nigéria, S.E. Mme MARIA DE FATIMA VILA NOVA Première Dame de la République Démocratique de São Tomé-et-Principe et S.E. Madame MARIE KHONE FAYE Première Dame de la République du Sénégal.
A l’occasion de la cérémonie d’ouverture du forum, la Sénatrice, Dr. Rasha Kelej, a rappelé la mission de la Fondation Merck qui a décidé de regrouper tous ses programmes créés depuis 2012 sous un même toit : la Fondation Merck, la branche philanthropique de Merck en tant qu’organisation à but non lucratif et entité distincte créée en 2017. Rasha Kelej qui est CEO de la Fondation Merck relève d’un conseil d’administration présidé par le Professeur Frank Stangenberg-Haverkamp.
Cette Fondation qui a lancé un partenariat gagnant-gagnant avec les premières dames d’Afrique (près d’une trentaine à ce jour ambassadrices de la Fondation) et des départements africains de la santé.
Son objectif : relever les défis sanitaires, sociaux et économiques les plus pressants du 21ème siècle en matière de santé, d’éducation et d’autonomisation des femmes et notamment celles issues des couches les plus vulnérables.
Dans son mot d’ouverture prononcé au nom du chef de l’Etat Gambien, Mr Mohamed Diallo, Vice-Président de la Gambie a salué les efforts de la fondation Merck et les actions jugés bénéfiques menées dans ce cadre par la fondation de la première dame de Gambie.
Dans leurs discours, les premières dames qui se sont succédé ont présenté chacune le bilan réalisé par leurs fondations dans leurs pays respectifs.
Elles ont toutes salué l’action jugée efficace de la Fondation Merck dans des domaines cruciaux de la santé avec entre autres les actions de prévention de l’Infertilité, le lien entre infertilité et maladies
Infectieuses ; l’Infertilité masculine et les Options de Prise en Charge de la Fertilité – Messages pour la Communauté; l’influence de la stigmatisation liée à l’infertilité et d’autres problèmes sociaux tels que la violence sexiste, le mariage des enfants, les MGF, etc., sur les femmes et les couples -Impact social et psychologique.
Les programmes destinés aux medias ont aussi été salué par les premières dames.
Comment les médias peuvent susciter la sympathie de la communauté et Comment écrire des histoires inspirantes ?
Au programme de ce forum aussi une journée scientifique centré autour de l’impact du Programme de Bourses de la Fondation Merck dans les Sous-spécialités Multidisciplinaires en Afrique et en Asie (Témoignages des Anciens Boursiers) et une formation destiné aux medias.
Des médecins mieux formés
Parmi les médecins boursiers de Merck ayant livré leurs témoignages, on peut citer :Dr. Christine Ellen Elleanor Williams, Analyste Principal des Politiques et Médecin Spécialiste au Ministère de la Santé en Sierra Leone ; Dr. Ambros Ndegwe Médecin consultant associé et diabétologue, Hôpital national de référence de Kiruddu, en Ouganda ;Dr. Emmanuella Tagoe Médecin Spécialiste, Hôpital Universitaire de Korle Bu, au Ghana ; Dr. Ramatu Abdullahi Shuaibu Endocrinologue, Chef de Service d’Endocrinologie, Hôpital National, Nigeria ; Dr. Kumba Samba Médecin, Ministère de la Santé, Gambie ; Dr. Wilhelmina Kromah-Saydee Médecin Spécialiste-Pédiatre, Ministère de la Santé, Libéria ; Dr. Maureen Muyodi Médecin Spécialiste, Ministère de la Santé, Kenya ; Dr. Pearl Amarquaye Médecin Spécialiste, Gastroentérologue en Formation, Ministère de la Santé, Ghana.
Un panel ministériel centré sur l’expérience gambienne a permis à plusieurs membres du gouvernement d’étaler l’expérience de leurs départements respectifs. Il s’agit de Dr. Ahmadou Lamin Samateh Ministre de la Santé et de la Protection Sociale ; Dr. Habibatou Drammeh Ministre de l’Éducation de Base et Secondaire ; Prof. Pierre Gomez Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie ; Fatou Sanyang Kinteh Ministre du Genre, de l’Enfance et de la Protection
Sociale ; Lamine Jabbi Ministre des Communications et de l’Économie Numérique ; Dr. Louise Mapleh Kpoto Ministre de la Santé et de la Protection
Sociale, République du Libéria ; Sarah Opendi Députée Présidente de l’Association des Femmes Parlementaires Ougandaises, République d’Ouganda. Les Thèmes abordés sont :Renforcer les capacités de recherche de la communauté scientifique africaine en santé ; Discuter des défis, des opportunités et des stratégies proposées pour soutenir la prise de décision en matière de santé dans les pays à revenu faible et intermédiaire ; Autonomiser les jeunes chercheurs et chercheuses africains, développer leurs capacités de recherche et promouvoir leur contribution aux STEM ; Offrir des opportunités de réseautage pour renforcer la communauté scientifique et son impact sur la société africaine et la communication médiatique ; Définir des solutions pour relever les défis du développement durable en Afrique.
Nécessité de renforcer l’expertise africaine en santé
Ainsi la fondation Merck en partenariat avec les gouvernements d’Afrique et d’Asie compte renforcer les soins de santé considérés comme un moteur majeur de la croissance économique et, par conséquent, du progrès social.
Elle compte ainsi renforcer l’expertise en ressources humaines sur le plan médical et surtout pour des spécialités critiques. En effet, il n’y a pas d’oncologues ni de spécialistes de la fertilité dans de nombreux pays africains jusqu’à ce jour, au 21ème siècle, des pays tels que la Gambie, le Libéria, la Sierra Leone, la République Centrafricaine, la Guinée, le Burundi, le Niger et le Tchad.
Au total, il y a très peu d’oncologues qui se trouvent principalement dans les capitales (par exemple, un pays de 40 millions d’habitants et plus compte entre deux et dix oncologues, principalement basés dans les capitales.
Seules les femmes sont accusées de ne pas être en mesure d’avoir des enfants, elles sont victimes de discrimination par les abus et de violences domestiques, car l’infertilité est une stigmatisation majeure.
L’incidence de l’infertilité en Afrique est très élevée. Un couple sur quatre est infertile.
Environ 85% des causes d’infertilité sont dues à des maladies infectieuses non traitées résultant de MGF, d’un avortement ou d’un accouchement à risques, des mariages précoces ou des MST. D’où la prévention.
Pour relever ces défis la fondation Merck a créé plusieurs programmes depuis 2012 à savoir :Merck More Than a Mother ; Cancer Access Program ; Merck Capacity Advancement Programs ; Merck Foundation First Ladies Initiative et Merck STEM Program for Women and Youth.
Et pour atteindre ses objectifs, la fondation Merck a établi un partenariat avec 30 Premières Dames Africaines. Et 42 Ministres de la Santé, du Genre, de l’Éducation et de l’Information.
Bakari Gueye/Banjul