Les États-Unis ont bombardé trois sites nucléaires iraniens, dont celui de Fordo, selon Trump

Les États-Unis ont mené une attaque « très réussie » sur trois sites nucléaires iraniens, larguant une « charge complète de bombes » sur celui de Fordo, a annoncé samedi 21 juin le président américain Donald Trump.
« Nous avons mené à bien une attaque très réussie sur les trois sites nucléaires en Iran, notamment Fordo, Natanz et Ispahan », a déclaré le président américain dans un communiqué. « Une pleine charge de bombes a été larguée sur le site principal, Fordo », a-t-il poursuivi, ajoutant que tous les avions ayant participé à l’attaque étaient « désormais hors de l’espace aérien iranien ».
« Une pleine charge de bombes a été larguée sur le site principal, Fordo » au sud de Téhéran, a poursuivi Donald Trump qui a présidé samedi en fin d’après-midi à la Maison Blanche un conseil de sécurité.
Il a par ailleurs indiqué que tous les avions ayant participé à l’attaque étaient désormais « hors de l’espace aérien iranien ».
« Félicitations à nos grands guerriers américains. Il n’y a pas d’autre armée au monde qui aurait pu faire cela. MAINTENANT L’HEURE DE LA PAIX A SONNE ! », a ajouté Donald Trump, qui n’a pas précisé quel type d’avions ou de munitions américains étaient impliqués.
Le président américain, qui a dit que l’Iran ne pouvait pas disposer d’une arme nucléaire, soupesait depuis plusieurs jours la possibilité d’une intervention militaire contre l’Iran.
Il avait donné vendredi au « maximum » deux semaines à Téhéran pour éviter d’éventuelles frappes américaines.
Les experts s’accordent sur le fait que seuls les États-Unis ont la capacité de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies, dont à Fordo.
Parallèlement, des avions bombardiers B-2 ont décollé d’une base aux États-Unis en direction de l’ouest, au-dessus du Pacifique, ont rapporté samedi le New York Times et des sites de suivi de vols.
Ces bombardiers stratégiques furtifs sont seuls capables de transporter des puissantes bombes anti-bunker de type GBU-57. Cette ogive de 13 tonnes peut s’enfoncer à des dizaines de mètres de profondeur avant d’exploser.
Il avait réuni en début de soirée à la Maison Blanche son conseil de sécurité et doit s’exprimer plus tard dans la soirée, à 02 h 00 GMT.
Une vague d’attaque de drones
Auparavant, le président iranien Masoud Pezeshkian a menacé Israël d’une riposte « plus dévastatrice » à son attaque, et exclu tout arrêt du programme nucléaire de Téhéran.
Samedi soir, Téhéran a annoncé le lancement d’une « vague importante de drones d’attaque et de drones suicides » vers Israël.
Israël a de son côté prévenu d’une « longue » opération militaire, le chef de la diplomatie, Gideon Saar, affirmant que le risque que Téhéran se dote de « la bombe atomique » avait déjà été « retardé d’au moins deux ou trois ans ».
Assurant que son ennemi juré était sur le point de l’acquérir, Israël a lancé le 13 juin une attaque massive contre des centaines de sites militaires et nucléaires, tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques de l’atome.
L’Iran dément vouloir se doter de l’arme atomique, mais défend son droit à un programme nucléaire civil.
L’Iran et Israël ont échangé de nouvelles frappes samedi, et dans la soirée, Israël a annoncé mener des raids dans la région de Bandar Abbas, grand port du sud de l’Iran, dans le détroit d’Ormuz. Des médias iraniens ont rapporté qu’une base militaire dans le sud de Téhéran avait été touchée et fait état de frappes sur Chiraz, grande ville du sud de l’Iran.
L’Iran a menacé de représailles contre les intérêts américains au Moyen-Orient si les États-Unis décidaient d’intervenir directement dans le conflit.
Jusqu’à présent, Washington s’était contenté d’apporter une aide défensive à Israël face aux missiles iraniens.
Avec AFP