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Mauritanie : les battements du désert dans le cœur des femmes sur Arte

Le Figaro – Lundi 18 mars à 12h25, la chaîne propose le documentaire Mauritanie : à la recherche des Femmes du désert dans lequel l’écrivaine Blanche de Richemont nous fait découvrir les femmes, âmes essentielles de ces terres arides.

Après avoir exploré les thèmes du courage, du souffle, du désert, du silence, du désir et de la joie à travers ses ouvrages, la conférencière et aventurière, Blanche de Richemont, nous convie à un voyage captivant en Mauritanie, où tous ces éléments s’entremêlent harmonieusement.

Depuis plus de deux décennies, elle arpente cette étendue infinie, captivée par son silence et sa grandeur. Après avoir suivi une caravane de sel, partageant le quotidien des hommes qui la composent, l’écrivaine s’est tournée vers les femmes du désert, découvrant ainsi une part essentielle de l’âme de ces terres arides. Ces femmes extraordinaires, gardiennes du désert, dont la sagesse et la résilience ne peuvent qu’inspirer.

Dans le documentaire Mauritanie : à la recherche des Femmes du désert, diffusé sur Arte ce lundi 18 mars à 12 h 30, Blanche de Richemont nous prend par la main et de nous invite à plonger au cœur des communautés nomades de Mauritanie pour mieux comprendre comment ces femmes perçoivent leur rôle dans cet environnement unique.

Témoin privilégiée de la résilience de ses femmes face aux défis de la vie dans le désert, la philosophe nous dévoile pudiquement leur force intérieure qui les guide à travers les tempêtes de sable et les longues marches sous le soleil brûlant. À travers leurs confidences, on comprend que pour ces femmes, le désert est bien plus qu’un simple lieu, c’est un espace sacré où se tissent les liens familiaux et communautaires, où se transmettent les traditions et les connaissances ancestrales… malgré les pressions du monde moderne.

LE FIGARO – Combien de temps avez-vous mis pour préparer ce documentaire ?

Blanche DE RICHEMONT – Avec le réalisateur Augustin Viatte, nous avons écrit ce documentaire pendant plus d’un an. Je suis partie en repérage rencontrer ces femmes qui allaient porter la voix du désert, puis nous avons refaçonné le texte pendant de longs mois avant de partir trois semaines en tournage.

Quel(s) souvenir(s) gardez-vous de cette expérience ?

J’ai été très troublée par ces femmes qui voulaient me féminiser, me faire porter la Melhfa leur tenue traditionnelle, si légère et colorée, m’apprendre à marcher et porter des bidons d’eau avec grâce. Certaines m’ont même fait une manucure de force ! Mais ce qui m’a surtout marqué, c’est la puissance du regard de la vieille nomade qui clôture le film. La paix qui régnait sous sa tente, cette magie qui nous a tous étreints alors que nous tournions nos dernières images auprès d’elle.

« J’ai envie que les téléspectateurs aient envie de partir dans le désert, dormir sous un écroulement d’étoiles, tout quitter pour mieux revenir »
Blanche de Richemont

Une chose que vous aimeriez que les téléspectateurs fassent après avoir vu ce film ? Qu’ils aient envie de partir dans le désert, dormir sous un écroulement d’étoiles, tout quitter pour mieux revenir et rencontrer eux aussi ces femmes des sables si courageuses et douces et tout ce qu’elles nous enseignent.

Vous préférez imaginer et tourner dans un documentaire ou écrire un livre ?

Pour mes livres, je cherche les mots qui viennent du silence. Pour ce documentaire, j’ai cherché les mots qui révélaient les images. Cela n’a vraiment rien à voir. Ce fut un exercice nouveau et pas simple pour moi. Et c’est beau de travailler en équipe, de se réunir avec le réalisateur et les productrices pour ensemble servir au mieux le sujet.

La prochaine fois… On vous retrouve à l’écran ou à l’écrit ?

Je sors fin septembre un livre sur Isabelle Eberhardt qui partait dans le Sahara habillée en garçon en 1900. Cela fait vingt ans qu’elle me fascine et m’accompagne dans le désert. Je raconte donc dans ce livre comment son histoire résonne sur la mienne. Il va s’appeler La fille du désert. Une vie avec Isabelle Eberhardt (Presses de la Cité)

À quand la réalisation d’un documentaire ?

Quand je saurai tenir une caméra et non seulement un crayon…

Par Frédéric Picard

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