Mauritanie : la Banque africaine de développement conclut la revue à mi-parcours de sa Stratégie pays 2023–2028

BAD – Le Groupe de la Banque africaine de développement a finalisé la revue à mi-parcours de sa Stratégie pays 2023–2028 pour la Mauritanie afin d’évaluer les progrès réalisés et d’en tirer les enseignements pour renforcer son impact sur le développement du pays jusqu’en 2028. Cette revue confirme la pertinence des priorités fixés en 2023 et propose des mesures renforcées pour la période 2026–2028.
Le document met en avant les avancées significatives réalisées dans un contexte national marqué par la stabilité politique, un cadre macroéconomique plus robuste, et une gestion améliorée de la dette publique. L’entrée de la Mauritanie dans le cercle des pays producteurs de gaz en 2025 a ouvert également de nouvelles perspectives de croissance.
La revue met en lumière une progression significative des engagements financiers du Groupe de la Banque en Mauritanie. Entre 2023 et 2025, ses engagements nets sont passés de près 147 millions de dollars à 655 millions de dollars, soutenant un portefeuille actif de 21 opérations, dont des projets structurants dans l’énergie, l’agriculture, l’eau, l’assainissement et les transports.
« Cette revue à mi-parcours confirme que notre engagement en Mauritanie demeure totalement aligné sur les priorités nationales, en particulier la diversification économique, le développement des chaînes de valeur agricoles, le renforcement des infrastructures productives et l’amélioration de la gouvernance dans toutes ses dimensions », a déclaré Malinne Blomberg, directrice générale adjointe du Groupe de la Banque pour l’Afrique du Nord et responsable-pays en Mauritanie.
« Les résultats obtenus démontrent la solidité du partenariat avec les autorités mauritaniennes et la pertinence de notre appui pour favoriser une croissance forte, durable et créatrice d’emplois. »
À mi-parcours, la Banque a financé 11 projets d’investissement transformateurs pour un montant total de 557 millions de dollars, dépassant légèrement les prévisions initiales. Les cofinancements mobilisés atteignent 626 millions de dollars, témoignant de l’effet catalytique du rôle de l’institution panafricaine auprès des partenaires techniques et financiers.
La revue met en avant plusieurs résultats déjà constatés, notamment : l’amélioration des chaînes de valeur agricoles, qui constitue une avancée pour la création prévue de plus de 2 300 emplois dans l’élevage et 4 500 emplois dans l’agriculture grâce aux projets en cours ; le développement des infrastructures énergétiques et les investissements solaires ; l’amélioration de la gouvernance économique, via des réformes en matière de passation des marchés, d’investissement public et de gestion de la dette.
Pour la période 2026-2028, la Banque maintiendra ses deux domaines prioritaires d’intervention : développer les chaînes de valeur agricoles pour accélérer la diversification et créer des emplois décents, et renforcer les infrastructures et la gouvernance économique et financière pour soutenir les secteurs productifs. Elle mettra l’ accent sur le Nexus Eau–Agriculture–Énergie, le développement du secteur privé, l’intégration systématique des thématiques transversales (emploi des jeunes, genre, climat, résilience).
« La Mauritanie possède un potentiel de transformation considérable. Avec cette revue, nous consolidons les bases nécessaires pour intensifier notre soutien dans les années à venir, tout en renforçant les secteurs clés qui contribuent directement à l’amélioration des conditions de vie », a ajouté Malinne Blomberg.



