Route des Canaries : 32 corps échouent à Dakhla, au sud du Maroc
La plateforme Alarm Phone alerte sur un possible naufrage meurtrier dans l’Atlantique, alors que 32 corps auraient été retrouvés à Dakhla, au sud du Maroc, le 28 octobre. Par ailleurs, la Mauritanie, où transitent de nombreux migrants sur la route vers les îles Canaries, a annoncé avoir signé avec l’Espagne un nouvel accord de contrôle de l’immigration.
Les corps de 32 personnes originaires d’Afrique sub-saharienne se sont échoués sur une plage de Dakhla, au sud du Maroc, dans le Sahara occidental, le 28 octobre, selon le journal local Dakhla News. La plateforme téléphonique d’urgence Alarm Phone, qui parle plutôt de 34 dépouilles, craint un “naufrage invisible”.
Si aucune confirmation n’est encore possible, les victimes pourraient faire partie d’un groupe de 52 exilés dont la plateforme avait signalé la disparition depuis neuf jours, le 1er novembre.
Le journal Dakhla News, quant à lui, mentionne le possible naufrage d’une “embarcation traditionnelle peinte en vert, transportant plus de 40 migrants”.
Cette année, plus de 11 500 migrants ont réussi à atteindre l’archipel espagnol depuis l’Afrique, selon des chiffres du gouvernement espagnol arrêtés au 15 septembre. Plusieurs centaines de personnes ont été secourues par les secours maritimes espagnols au large de l’archipel dans les semaines passées, dont 130 en une journée, le 28 octobre.
Accord entre l’Espagne et la Mauritanie
Par ailleurs, la Mauritanie et l’Espagne ont signé, mercredi 2 novembre, un accord pour permettre plus de contrôle de l’immigration sur la route des Canaries. Signé lors d’une visite du ministre de l’Intérieur espagnol Fernando Grande-Marlaska à Nouakchott, cet accord doit fournir au gouvernement mauritanien des “moyens logistiques et techniques dans le domaine de la sécurité”, indique l’Agence Mauritanienne d’Information, une agence de presse mauritanienne officielle.
La Mauritanie devrait également bénéficier de plus de moyens et de formations pour combattre les réseaux de passeurs et “d’autres formes de crime organisé”, explique l’agence. Par le passé, l’Espagne a notamment fourni des équipements navals et aériens, basés à Nouadhibou, un village d’où partent de nombreux bateaux.
De nombreux migrants transitent par le pays côtier Ouest-africain pour tenter la traversée dangereuse vers l’archipel espagnol des Canaries.
Ces derniers mois, les principaux points de départ de la route canarienne se sont pourtant déplacés vers le nord : les embarcations partent désormais davantage depuis la côte qui va de Tan-Tan (sud du Maroc) à Laayoune (au nord du Sahara), juste en face de Lanzarote et Fuerteventura, à environ 100-150 kilomètres. Parallèlement, les bateaux pneumatiques ont remplacé les bateaux en bois comme principal moyen de transport.
Info Migrants/Par La rédaction