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D’ex chefs de gouvernements et de ministres des affaires étrangères du continent demandent l’exclusion de la RASD de l’UA

A l’occasion d’une rencontre tenue à Tanger, d’anciens chefs de gouvernements africains et de ministres des affaires étrangères ont demandé l’exclusion pure et simple de la République Arabe Sahraoui et Démocratique (RASD) de l’Union Africaine (UA).

Dans la déclaration finale appelée « Déclaration de Tanger » les signataires demandent « l’exclusion de cette entité qui ne constitue pas un Etat en droit de la RASD de l’Union Africaine parce que la présence de la RASD au sein de l’Union Africaine est une aberration sur le plan juridique, sur le plan politique et sur le plan historique. Et au moment où nous travaillons tous pour le Panafricanisme, pour le renforcement de l’Union Africaine, nous ne pouvons pas accepter que des entités qui font de la séparation et du sécessionnisme et qui ne constituent pas des Etats soient au sein de cette organisation parce que cela décrédibilise le fonctionnement de l’UA. »

Interrogé sur l’éventualité d’une proposition dans ce sens à l’occasion des prochaines assises de l’UA, l’ex premier ministre centre-africain Martin Ziguélé a affirmé que l’institut Amadéus a demandé la rédaction d’un livre blanc afin d’exposer les raisons qui sous-tendent ce choix. Ce document dit-il sera non seulement mis à la disposition des chefs d’Etat africains mais de tous les leaders d’opinion pour expliquer le bien fondé juridique, politique et administratif de cette démarche.

Pour Jean Marie Ehouzou, ex chef de la diplomatie béninoise : « Cette réunion vise à rectifier cette erreur historique qui avait été commise pour faire admettre l’entité dite de la RASD comme membre de l’OUA à l’époque et de l’Union Africaine aujourd’hui. La marocanité du Sahara ne souffre d’aucun doute. Depuis les temps historiques c’est le Maroc qui a toujours défendu ce territoire contre à l’époque les colonisateurs espagnols et français. Donc l’indépendance du Maroc doit inclure nécessairement cette entité. »

S’exprimant à son tour au sujet du bien fondé de ce choix, Fahmi Said Ibrahim ancien ministre des affaires étrangères des Comores ajoute : « Nous sommes d’anciens premiers ministres et ministres des affaires étrangères, nous suivons cette dynamique de vouloir renforcer l’Union Africaine et nous pensons que la RASD a été admise malencontreusement. C’était une erreur qui a été faîte et nous avons aujourd’hui en marge de la rencontre de MEDays fait une réunion et demandé aux pays africains d’engager un processus d’exclusion de cette institution parce que c’est un précédent qui risque d’être fâcheux pour l’avenir du continent. Les velléités que nous connaissons ça et là risquent de trouver écho. C’est en effet une institution qui n’obéit à aucun des critères légaux posés dans le droit international pour reconnaître un Etat. Voilà pourquoi nous pensons qu’au niveau de l’Union Africaine l’heure est venue pour expulser cette entité pour consolider l’unité d’abord du Maroc parce que c’est un pas millénaire et le caractère marocain du Sahara ne fait l’ombre d’aucun doute et il y a lieu aujourd’hui que l’Afrique le reconnaisse en expulsant la RASD. »

Abondant dans le même sens que ses prédécesseurs, Mamadi Touré, ancien ministre des affaires étrangères de Guinée-Konakry note lui aussi qu’il s’agit d’ « une erreur historique. C’est une entité qui ne répond à aucun critère. Donc cet appel c’est pour corriger cette erreur historique et éviter que ce dangereux précédent ne soit répété sur le continent africain. »

Ainsi donc ce panel de haut niveau demande pas plus ni moins que l’exclusion pure et simple de la RASD de l’Union Africaine. L’appel de Tanger sera-t-il entendu par l’organisation panafricaine ? La balle est en tout cas dans son camp.

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