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Khadijatou Mahamoud raconte au  parlement européen son viol par le chef du Polisario

Elle s’appelle Khadjatou Mahamoud. Elle est jeune rayonnante et déterminée. Son histoire est cependant beaucoup plus sombre et plus triste. En effet la jeune femme raconte comment elle a été violée en Algérie par Brahim Ghali, le chef du Front Polisario.

Au Parlement Européen elle a été invitée par des députés pour témoigner. Elle est entourée par des conseillers. A travers l’un de ses conseillers elle veut savoir d’emblée si le Parlement européen a déjà traité des cas similaires impliquant des gens du pouvoir.

Le député européen à qui la question avait été adressée affirme qu’il condamne fermement tous les abus envers les femmes et ce peu importe la puissance des auteurs et leurs bords politiques.

Cette réponse redonne de l’espoir à Khadijatou car pour elle la lutte s’avère longue et périlleuse.

Agenda chargé donc au niveau du Parlement européen pour Khadijatou. Autre rencontre, celle avec Dick Roch ex ministre de la justice d’Irlande et fervent protecteur des droits des femmes. Ensuite avec Henry Malose du Conseil Social et Economique Européen.

Khadijatou cette jeune sahraoui, bête noire du Polisario est très soutenue au Maroc mais aussi en Algérie

Le Polisario a payé des lobbyistes puissants pour annuler son intervention au niveau du Parlement européen.

Sur place elle a reçu un grand soutien de la part de personnalités et de représentants féminins de certains pays musulmans qui ont cependant refusés de s’afficher publiquement car leurs pays a des sympathies pour le Polisario qui compte des soutiens au sein de ce Parlement.

La guerre de Khadijatou se joue aussi sur les réseaux sociaux où la jeune femme a partagé les images de son périple bruxellois.

Au niveau du Parlement Européen, le lobbying du Polisario a finalement payé. Khadijatou n’interviendra pas en direct devant les députés. L’audience prévue pour l’écouter a été annulée à la dernière minute.

Mais pour Khadijatou rien n’était perdu car un député va se charger d’intervenir à sa place et de raconter son calvaire à ses collègues abasourdis. Le député raconte :

« Elle avait 18 ans. Elle travaillait comme interprète pour le Polisario et elle accuse Brahim Ghali le chef du Polisario de l’avoir violé dans son bureau de l’ambassade après avoir subi un chantage pour l’obtention d’un visa pour aller en Italie. Il a exigé une relation sexuelle. Elle a refusé ; Brahim Ghali l’a violé. »

Plusieurs députés européens de renom l’encouragent à poursuivre son combat malgré les pressions.

Pour Willy Fautré de l’ONG Droits Humains Sans Frontières Bruxelles : « Le cas de Khadijatou est complexe. D’abord psychologiquement il est impossible de déposer une plainte. Et ensuite quand c’est fait, il n’y a pas vraiment suivi et donc il y a une impunité totale qui culpabilise finalement deux fois plus la victime. »

Lors de la conférence de presse à l’issue de cette visite, l’avocate Sophie Michez, spécialiste du Polisario n’y va pas par quatre chemins pour briser l’omerta et dresser un tableau sombre des violations des droits humains dans les camps du Polisario.

Les droits des femmes sont foulés aux pieds soutient l’avocate. Celles-ci sont souvent séquestrées, violées et maltraitées. Il n’y a aucune règle juridique mise en place, aucun tribunal. Les femmes se trouvent dépourvues de tout moyen. Donc il faudra que ça change. Il faudra que les organisations internationales prennent leurs responsabilités. Il faut que la communauté internationale prenne ses responsabilités même s’il n’y a pas d’intérêt économique.

Quoiqu’il en soit pour Khadijatou Mahmoud le combat vient juste de commencer et elle promet de le poursuivre jusqu’à la mort.

Cette jeune femme qui constitue l’ennemi à abattre pour le Polisario est née dans les camps. Elle a 30 ans et elle milite activement pour la cause des femmes.

Au cours de la conférence de presse, elle a remercié le Parlement Européen pour l’intérêt accordé à son cas et au-delà à la situation des droits de l’homme dans les camps sahraoouis.

Elle appelle au démantèlement du Front Polisario qu’elle décrit comme une organisation monstrueuse et à l’avènement du changement.

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