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Disparitions de ressortissants mauritaniens au Mali: les gages de Bamako à Nouakchott

Après la mort, en territoire malien, de ressortissants mauritaniens, victimes de l’armée malienne, selon la Mauritanie, une délégation de la junte malienne s’est rendue, ce week-end, dans la capitale mauritanienne pour tenter de calmer le jeu.

Le Mali s’est notamment engagé à ouvrir une enquête sur ce drame, des investigations seront menées par la gendarmerie, selon Bamako. Par ailleurs, les civils se voient désormais interdits de circuler dans deux massifs forestiers voisins de la frontière avec la Mauritanie.

Selon une source militaire malienne, l’interdiction pour les civils de circuler dans la zone de ces deux forêts permettra notamment de déjouer le plan d’hommes armés qui se feraient faussement passer pour des civils.

Parmi les deux forêts désormais interdites à la circulation aux non militaires, celle du Wagadou est la plus importante. Elle s’étend sur environ 100 kilomètres et est située sur deux régions maliennes, Ségou et Mopti.

Autre particularité, la forêt de Wagadou est frontalière de la Mauritanie. C’est quasiment dans la zone que plusieurs civils originaires de la Mauritanie ont disparu, deux mois après la mort de sept autres ressortissants mauritaniens.

Sur cet événement, le procureur auprès du tribunal militaire de Bamako a annoncé, dimanche 13 mars, l’ouverture d’investigations menées par la gendarmerie. En outre, le gouvernement malien a déjà accepté la création d’une commission mixte d’enquête, composée de Maliens et de Mauritaniens, afin de faire la lumière sur les tragiques événements.

Pour les observateurs, le Mali, qui a rejeté toute responsabilité dans la mort ou la disparition des ressortissants mauritaniens, veut donner à son voisin des preuves de bonne foi, de bonne volonté.

Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel

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