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Mauritanie : une si curieuse campagne pour l’arabe et les langues nationales fait polémique

Kassataya – La campagne pour activer l’article VI de la constitution qui stipule la langue arabe comme langue officielle et les langues nationales sont l’arabe et le pulaar,le sooninke et le ouolof, initiée par des personnalités issues du courant nationaliste arabe, ne laisse pas indifférent les observateurs qui pointent une instrumentalisation politique de la constitution.

Ce rappel historique des nationalistes arabes en mode de réactivation est un double langage qui traduit en réalité une constitution adoptée en 91 sous le régime de Ould Taya et qui reconnaît l’arabe comme seule langue officielle de la Mauritanie.

Les autres étant des langues nationales. La prochaine campagne à l’initiative de ce groupe d’intellectuels panarabistes annonce la couleur avec la primauté de l’arabe et le développement des langues nationales.

Le paradoxe c’est un mouvement dirigé par un arabisant négro-mauritanien qui a fait ses preuves sous le régime du génocidaire Ould Taya et déclaré à qui veut l’entendre l’arabité des peuls dont il est issu. En première ligne de cette campagne, les observateurs s’interrogent sur sa lecture qui laisserait entendre une transcription des langues nationales en arabe contrairement au choix actuel en caractères latins.

C’est un vieux débat remis à l’ordre du jour qui divise les Mauritaniens depuis l’arabisation du système éducatif. La réclamation de l’officialisation des langues nationales en vue de leur introduction à l’école cache bien des intentions de supprimer la langue française pour la ghettoïsation de la culture négro-africaine en Mauritanie.

Une si curieuse campagne qui donne l’impression que c’est une démarche unilatérale sans la consultation des concernés.

Cherif Kane

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