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La protection des pâturages contre les incendies coûte 70 millions d’ouguiyas par an à l’Etat (Ministre)

L’Assemblée nationale a consacré sa séance plénière, qu’elle a tenue ce lundi, sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, président de l’Assemblée, à écouter les réponses de la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mme Marierm Bekaye, à la question orale qui lui a été adressée par le député Ahmedi Ould Hammadi, relative à la création de parcs naturels et de réserves protégées dans les zones herbacées et à la circulaire.

Le député a fait observer que malgré l’émission d’une circulaire conjointe entre les secteurs de l’environnement, de l’intérieur et du développement rural, pour éliminer ce phénomène, cette circulaire n’a pas été mise en œuvre faute de moyens nécessaires selon les walis des wilayas concernées.

Dans sa réponse, la ministre a confirmé que la circulaire mentionnée par le député, et qui est adressée aux walis adressée aux gouverneurs, a été publiée sur la base du Code pastoral qui définit les principes et systèmes de base pour la gestion et l’utilisation des pâturages, notant que la loi est claire et explicite car elle confirme que les ressources pastorales sont partagées, et leur gestion doit prendre en compte le caractère participatif des citoyens.

Elle a rappelé que l’article 14 de la loi portant code des pâturages interdit l’existence de la propriété privée des espaces pastoraux d’intérêt public, indiquant dans ce cadre l’existence de réserves concédées qui ont une propriété collective ou privée, mais leur licence doit être revue pour s’assurer qu’ils respectent toutes les conditions et normes prévues par la loi.

Elle a indiqué qu’en termes de responsabilité en matière de gestion des ressources pastorales, se trouve en première ligne le ministère de l’élevage qui est en charge de l’élaboration des politiques générales de gestion des ressources pastorales et de toutes les dispositions s’y rapportant, puis le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation à travers les collectivités territoriales qui sont généralement en premier lieu chargées de la législation des réserves.

Ensuite le ministère de l’Environnement et du Développement Durable en œuvrant à la protection des ressources naturelles par le suivi, le contrôle et la sensibilisation aux risques des feux de brousse. Elle a affirmé qu’aucun citoyen ne peut, de son chef, créer de réserve sans législation des autorités locales et du conseil municipal concerné.

Mme Marierm Bekaye a souligné que, dans le cadre de l’application de cette circulaire, toutes les réserves ont été inventoriées au niveau national, et des informations sont devenues disponibles sur les réserves mises en place par le ministère dans le cadre de ses nouveaux projets et les réserves qui n’ont pas de base juridique. Elle a précisé que cet inventaire a permis de connaître le nombre de réserves dans chaque wilaya et dans chaque commune, permettant aux pouvoirs publics de prendre les mesures appropriées dans les meilleurs délais.

Elle a déclaré que le secteur mène chaque année des campagnes de sensibilisation en coopération avec les autorités locales qui se concentrent principalement sur la nécessité de protéger les pâturages contre les incendies, en plus de la réalisation d’un maillage de pare-feu sur une longueur de 9 000 km afin de préserver les pâturages contre les feux de brousse. Ces actions coûtent au budget de l’État 70 millions MRU par an.

La ministre a indiqué que les incendies détruisent chaque année 50.000 hectares de pâturages, indiquant que la plupart de ces incendies se trouvent dans la wilaya du Hodh Charghi, en particulier dans la moughataa de Bassiknou qui enregistre 76% des incendies que connait le pays.AMI

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