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Accords politiques : une opportunité pour la stabilité démocratique et la cohésion nationale

Tout récemment, lors d’une rencontre avec les Présidents des partis du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), Ahmed Ould Daddah, et de l’Union des Forces du Progrès (UFP), Mohamed Ould Maouloud, le président Mohamed Ould Ghazouani a exprimé son accord concernant le projet de la « Charte d’entente nationale » présenté par les deux partis politiques.

Ainsi, le parti au pouvoir et les deux partis d’opposition s’apprêtent à signer un accord politique visant à favoriser un climat politique apaisé dans le pays, démontrant ainsi leur volonté de dialoguer et de trouver des compromis. Cette démarche peut contribuer à une meilleure gouvernance et à la stabilité sociale.

Bien que ces deux partis d’opposition aient connu un véritable échec lors des dernières élections législatives de Mai et Juin 2023, ils restent des acteurs politiques importants exerçant une influence significative sur l’échiquier politique. Après un tel revers, il est tout à fait normal de revoir leur proposition politique.

Cependant, il est préoccupant que certains membres de l’opposition rejettent ces accords politiques, remettant ainsi en question la sincérité de l’engagement des partis à travailler dans l’intérêt général. En règle générale, les accords politiques permettent souvent de résoudre des conflits ou des différends politiques, contribuant ainsi à la stabilité politique du pays et prévenant les crises politiques.

Si les accords conclus entre les partis d’opposition et le parti au pouvoir donnent lieu à des changements significatifs et favorisent l’établissement d’un climat politique pacifique, cela pourrait favoriser le développement de la démocratie.

Cependant, si le rejet de cette démarche par une partie de l’opposition entrave la mise en œuvre effective de ces accords, cela pourrait entraîner des conflits politiques et affaiblir les valeurs démocratiques du pays.

En plus de ces accords politiques, la vitalité démocratique de notre pays dépend également de la participation politique effective, de l’existence de médias indépendants et d’une société civile active qui œuvre pour l’intérêt général. Il est donc essentiel de continuer à promouvoir la transparence, la responsabilité et la participation citoyenne afin de garantir une vitalité démocratique durable dans notre pays.

De plus, une opposition radicale peut représenter des voix différentes et offrir une alternative aux électeurs, garantissant ainsi la diversité des opinions et permettant une prise de décision équilibrée.

Cependant, elle ne doit pas polariser la société en amplifiant les clivages existants, ce qui pourrait nuire à la cohésion sociale, rendre le consensus difficile à atteindre et générer des tensions politiques.

Surtout, dans le contexte de crise que traverse notre sous-région, l’opposition doit adopter une position responsable, constructive et solidaire. Elle doit participer activement au débat public en proposant des mesures alternatives ou complémentaires pour faire face à la crise. Elle doit apporter des idées novatrices afin d’atténuer l’impact de la crise sur les populations les plus vulnérables, telles que des programmes de protection sociale ou des mesures économiques ciblées.

Mansour Ly

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