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Mauritanie : le plaidoyer des experts au Forum international des compétences

Financial Afrik – La première édition du Forum international des compétences a pris fin ce mercredi 5 juillet à Nouakchott (Mauritanie). Axés sur le thème principal « Découvrir les métiers d’avenir » lors de la première journée, les échanges ont orienté les débats sur les enjeux de la formation des nouvelles générations et le rôle éminent des principaux acteurs concernées.

La jeunesse mauritanienne constitue 70 % de la population, « la nécessite pour celle-ci est d’arriver à activer son potentiel, afin d’être au diapason des métiers d’avenir », a déclaré le docteur Moussa Demba Ba, directeur général adjoint de l’Institut supérieur du numérique.

Au-delà de la responsabilité de la jeunesse, « les politiques ont au préalable la responsabilité de mettre sur pieds des infrastructures normatives et stratégiques, notamment, d’investir dans le domaine de la formation et de l’éducation, également d’agir sur le levier de formation-emploi.

La formation en elle-même doit être en adéquation avec les richesses du pays et les métiers d’avenir », a-t-il ajouté.

Selon une étude menée au sein d’Oxford University aux Etats-Unis sur la problématique de l’emploi et des métiers, 50 % des emplois dans le monde présentent un risque d’être automatisés et 25 % vont subir une automatisation partielle.

Pour le professeur Naceur Ben Ammar, ancien ministre tunisien des Technologies de la communication, dans le cas des pays africains, il est impératif d’aller vers un nouveau modèle de développement économique basé sur le nouveau paradigme instauré par la révolution industrielle basée sur l’intelligence artificielle.

« Il y a donc un enjeu de formation des nouvelles générations à ces nouvelles technologies pour que la jeunesse africaine puisse devenir des acteurs qui impactent les développements industriels futurs ».

Les métiers qui seraient prémunis dans le futur de ces progrès techniques, concernent les compétences scientifiques et techniques, les compétences dites empathiques, en relation avec l’interaction avec l’humain, appelées communément l’intelligence sociale.

Selon une étude publiée par Dell et l’Institut pour le futur, 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore. L’intelligence artificielle ou la robotique vont non seulement transformer en profondeur les métiers existants mais en créer de nouveaux.

Les experts ont conclu qu’à défaut de connaître son métier en 2030, il convient d’essayer de forger ses compétences quelle que soit la filière, de privilégier le renforcement de capacité en se formant de façon permanente. « La formation ne s’arrête pas à l’école, parce que le monde change de façon de plus de plus rapide ».

Par Dominique Mabika

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