Nouakchott : Réunion consultative des oulémas du Sahel et du Soudan

Le Premier ministre, M. Mohamed Ould Bilal Messaoud, a supervisé, lundi matin, au Palais des conférences de Nouakchott, le lancement des travaux de la réunion consultative des oulémas des pays du Sahel et du Soudan, organisée par la Conférence africaine pour la promotion de la Paix en Afrique, sous les auspices de Son Excellence le Président de la République. La conférence discutera, deux jours pendant, de la situation actuelle dans les pays côtiers et au Soudan, et des propositions pour faire face aux crises dans ces pays.

Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre a déclaré que l’organisation de cette rencontre intervient à un moment où l’État frère du Soudan connaît de violents combats opposant les populations d’un même pays, et certaines régions des pays du Sahel connaissent malheureusement de graves troubles sécuritaires.

Il a affirmé le soutien de la République islamique de Mauritanie au Soudan frère dans la douloureuse épreuve qu’il traverse, et son soutien à tous les efforts africains, arabes et internationaux pour combler le fossé et rétablir la tranquillité et la paix dans ce pays.

Il a renouvelé l’appel de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazouani, qu’il a lancé lors du 32e sommet arabe tenu à Djeddah, à déployer tous les efforts possibles pour faire cesser définitivement et efficacement les hostilités dans la République sœur du Soudan et de s’efforcer de créer les conditions appropriées pour fournir un soutien humanitaire et établir une solution politique globale dans le pays frère.

Le Premier ministre a salué la coopération entre la Mauritanie et les Émirats arabes unis dans la lutte contre le fanatisme et l’extrémisme, et le soutien à la stabilité et au développement. La Conférence africaine pour la promotion de la paix est l’un des fruits de cette coopération, qui réunit chaque année des oulémas, des chercheurs et des militants dans la région afin de diffuser une culture de paix et de tolérance dans la région.

Pour sa part, le Président du Forum de la Paix d’Abu Dhabi, Son Éminence Cheikh Abdallah ben Bayyah, a remercié Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazouani, pour le haut patronage qu’il accorde à la conférence, et le Gouvernement et peuple mauritaniens pour l’accueil de cette conférence, à laquelle participent les oulémas du Sahel et du Soudan.

Il a apprécié les efforts de bonté et de paix offerts par les Émirats arabes unis, sous la direction de Son Altesse Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyan, à la conférence et au Forum de la paix d’Abu Dhabi.

Et il a indiqué que les oulémas du Sahel et du Soudan discuteront des initiatives qui pourraient contribuer à faire face aux crises des pays susmentionnés.

Il a ajouté que les participants devaient proposer un appel à la paix qui permette d’arrêter l’effusion de sang, de faire prévaloir l’intérêt public et de parvenir à une formule consensuelle de médiation et de réconciliation entre les différentes parties.

Il a souligné que leur objectif et souhait est la contribution du forum à mettre fin à des combats qui font rage, à arrêter le cycle de la tuerie, à réconcilier les parties en conflit.

Pour sa part, le ministre des Awqaf en République arabe d’Égypte, M. Mohamed Mukhtar Goum’aa, a exprimé ses remerciements à la Mauritanie et au Forum de la paix d’Abu Dhabi pour l’organisation de cette conférence qui constitue une opportunité pour promouvoir la paix et diffuser ses valeurs, car elle porte un appel à la paix et une intention de réconciliation entre frères.

Le ministre a passé en revue les versets coraniques et les hadiths qui insistent sur la nécessité de se sauver, d’honorer et de sauver la patrie de la destruction, soulignant que les combats exposent les pays à la destruction et au chaos.

Pour sa part, le Président de la Commission de l’Union Africaine, M. Moussa Faki, a déclaré que le fanatisme, l’extrémisme et la destruction des lieux de culte n’ont rien à voir avec la vraie religion, indiquant qu’il s’agit d’une dérogation à la religion tolérante, soulignant que l’Union africaine a adopté une série de politiques pour faire face à ces manifestations à l’horizon 2030, à travers l’élargissement du cercle du partenariat et de la coopération.

A son tour, le secrétaire général de l’Organisation de la Coopération islamique, M. Hussein Ibrahim Taha, a remercié Son Excellence le Président de la République pour les efforts déployés pour développer la région du Sahel, indiquant que les thèmes qui seront abordés lors de ces rencontres sont principalement liés aux approches qui contribueront au développement des secteurs productifs dans la région du Sahel.

Il a souligné qu’il est urgent de mobiliser des ressources financières adéquates pour soutenir les populations de la région du Sahel et faire face aux catastrophes naturelles, et l’importance d’accorder une attention particulière aux approches sécuritaires qui garantissent la paix et la coexistence pacifique entre les peuples du continent, notant que la région vit de l’impact des fluctuations climatiques qui affectent clairement la vie publique de la région.

Quant au porte-parole des délégations, Le Conseiller du président du Burkina Faso, M. Aboubaker Doukouré, il a exprimé sa joie d’assister à la conférence en Mauritanie, qui a contribué à diffuser les valeurs de l’islam, de la tolérance et de la fraternité dans les pays de la région.

Il a indiqué que les crises sur le continent ont eu des effets négatifs sur la vie sociale et économique des habitants du continent, soulignant que ces crises ont été déclenchées au nom de l’islam, soulignant le rôle des érudits islamiques dans la correction de ces idées fausses et le rejet de diverses formes de violences.

À son tour, l’ambassadeur des libertés religieuses aux États-Unis d’Amérique, SEM Rashad Hussein, a exprimé son appréciation pour les efforts déployés par chacun afin de résoudre les problèmes soulevés, indiquant que le travail qu’ils font pour promouvoir la paix dans le Sahel et au Soudan est un travail très délicat, surtout dans le contexte actuel, soulignant le soutien de son pays aux efforts de la conférence en vue de parvenir à une solution globale et permanente aux problèmes du continent.AMI

 

La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence des ministres : de la Justice, de l’Intérieur et Décentralisation, de l’Éducation nationale, de l’Élevage, de l’Enseignement supérieur, de l’Action sociale, du ministre Secrétaire général du Gouvernement, du Commissaire aux Droits de l’Homme et de plusieurs autres hauts responsables.