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Le gouvernement œuvre pour la sécurisation de l’approvisionnement de Nouakchott en eau potable (Ministre)

Le ministre des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, a annoncé, mercredi soir, l’adoption de deux projets de loi autorisant des conventions de financement, dans les secteurs de l’hydraulique et de la santé. Elles visent d’une part à sécuriser l’approvisionnement de la ville de Nouakchott en eau potable, et de l’autre renforcer le système sanitaire du pays.

Au cours de la conférence de presse hebdomadaire du gouvernement, le ministre des Affaires économiques est revenu plus en détails sur les deux projets de loi autorisant la ratification des deux conventions.

La première convention de crédit vise à financer un schéma de sécurisation de l’approvisionnement de la ville de Nouakchott en eau potable. L’importance du projet pour le pays, réside, selon le ministre, dans le fait que Nouakchott, dépend essentiellement de l’eau qui vient des installations de l’Aftout Sahili.

Il s’agit d’une seule source qui peut être sujette à des incidents…

Afin de prendre les devants, une convention de crédit à hauteur de 3 milliards d’ouguiyas a été signée avec le Fonds arabe pour le Développement économique et social (FADES) pour permettre de réhabiliter les installations du bassin phréatique d’Idini, de les renforcer et d’augmenter leurs capacités, pour en faire une réserve stratégique. Parallèlement à cela, le projet prévoit de sécuriser davantage l’axe de l’Aftout Sahili.

Pour ce qui est de la seconde convention, elle a été signée avec l’Association internationale de Développement (IDA), membre du groupe de la Banque mondiale. Selon le ministre, elle cible le secteur de la santé, avec un montant total de 20 millions de dollars américains, soit environ 720 millions d’ouguiyas.

Revenant sur le contexte, le ministre a déclaré que dans le sillage du Covid, le pays a vu les faiblesses du système de Santé, notamment en ce qui concerne la gestion de pandémies. Il s’agira donc, indique le ministre, d’accompagner la Mauritanie, pour améliorer ses moyens, ses institutions et ses capacités humaines pour mieux gérer des pandémies à l’avenir.

Le ministre a par ailleurs répondu à une question qui fait suite à la publication d’informations par la presse sénégalaise au sujet des recettes à venir du champ gazier et le lien qui en a été fait par la presse mauritanienne avec une interview qu’il avait accordé au journal « La Tribune », en France.

Selon le ministre, il y a de grands pétroliers dans le monde, qui ont eu beaucoup d’argent avec le pétrole, mais qui sont entrain de diversifier leur économie et de bâtir autre chose à côté du pétrole et du gaz. Ces pays gagnent déjà des milliards de dollars, mais ont décidé que ce n’est pas l’avenir pour eux, a affirmé le ministre.

Pour lui, il faut d’abord produire, investir dans l’agriculture, l’élevage et dans l’énergie renouvelable. L’avenir de la Mauritanie ne sera bâti que sur ce qui est renouvelable, a martelé le ministre qui ajoute, que la rente des industries extractives doit permettre d’éduquer, former les enfants et d’investir dans l’agriculture et l’élevage. Enfin, le ministre a déclaré que les recettes du gaz, seront réparties équitablement entre la Mauritanie et le Sénégal.

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