Ghazwani : la guerre contre la corruption se poursuit, avec 70 personnes inculpées en dix mois

Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a souligné que l’État menait une lutte acharnée contre la corruption, affirmant lors de sa rencontre avec les habitants de Djigueni, dans le bassin oriental, que cette guerre « ne connaîtrait pas de répit » et que le gouvernement était déterminé à la mener à bien au profit du développement et de la justice.Le président a déclaré que toute personne dont l’implication dans des affaires de corruption serait prouvée serait poursuivie en justice sans exception, précisant que les liens personnels, tribaux ou sociaux « ne constitueraient pas une couverture pour les contrevenants ».Ould Ghazouani a souligné que la construction d’un État fort et juste nécessite un environnement exempt de corruption, ajoutant que les efforts du gouvernement ne suffisent pas à eux seuls si les acteurs politiques, les élites et les citoyens ne jouent pas leur rôle dans la promotion de la transparence et la sensibilisation. Dans ce contexte, il a appelé à utiliser les réseaux sociaux pour diffuser des informations fiables et servir l’intérêt général.Le président a rappelé que la lutte contre la corruption doit rester dans le cadre de la loi, mettant en garde contre les accusations sans preuves ou les discours populistes qui pourraient nuire au processus de réforme.M. Ould Ghazouani a dévoilé le bilan des travaux des organismes de contrôle au cours des dix derniers mois, au cours desquels dix dossiers liés à la corruption ont été transmis, impliquant soixante-dix accusés, dont vingt sont en détention, dix-neuf ont obtenu une liberté provisoire et trente cas sont toujours en cours d’examen par le parquet.Il a précisé que ces résultats ont été obtenus après le renforcement des mécanismes d’inspection et de contrôle et l’adoption d’une nouvelle approche dans le traitement des dossiers.En ce qui concerne les marchés publics, le président a souligné les progrès notables enregistrés, notamment la réduction des marchés de gré à gré de 19 % à 6 %, l’adoption d’un système plus transparent de classification des entreprises, l’introduction de technologies numériques pour le suivi des contrats et la réduction des budgets de fonctionnement des secteurs publics.




