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Babe Mine : Portrait d’une STAR

Studios HOLPAC – Babe Mine est un artiste Comédien et Acteur Mauritanien, il est né en 1964 à Nouakchott. Il est sortant du Caire (Egypte) il dispose d’une maitrise en Audiovisuel et une maitrise des arts du Théâtre en Lybie.
Il travaille actuellement à la Télévision de la Mauritanie où il occupe plusieurs Fonctions. Son principal rêve est de travailler dans un grand film decCinéma incluant toutes les composantes du pays dans le cadre artistique et Technique. Il a aimé le métier de Comédien depuis son plus jeune âge.
Il est sûr et certain que le développement de son pays passera par la considération de notre diversité culturelle, nos forces militaires surveillent nos frontières et les artistes rayonnent les couleurs de notre pays hors de nos frontières.
YOUMA WATT : Vous savez actuellement nous faisons face à la pandémie du Covid-19, quel est votre message face à ce fléau mondial ?
BABE MINE : Par rapport à ce qui concerne le Covid-19, il a vraiment impacté sur la vie des artistes Mauritaniens et les artistes partout dans le monde, nous demandons à Allah de nous protéger et de le faire disparaitre de notre monde. c’est un visiteur imprévu et qui s’est imposé dans nos vies, il n’est pas le bienvenu. Cette pandémie a paralysée le monde, toutes les activités sont arrêtées dans tous les secteurs, Culturel, Politique, Religieux, Economique, Sportif etc…Le secteur qui a plus souffert c’est les arts, par ce que les artistes ne peuvent plus exercer leurs métiers, c’était compliqué de gagner sa vie en tant qu’artiste avant le covid-19, et maintenant c’est pire encore, le peu d’évènements que tu avais sont annulés. Nous demandons au Gouvernement de la Mauritanie, au Ministère de la Culture de comprendre la situation et de trouver les solutions pour les activités artistiques continuent.
Youma WATT : Pouvez-vous-vous présenter ?
Babe MINE : Je m’appelle Babe Mine, j’ai une maitrise en Cinéma et télévision, je suis sortant de l’école de Caire (Egypte) et une deuxième maitrise en art du théâtre en Lybie. A mon retour au pays, j’ai intégré la télévision Mauritanienne en tant que Réalisateur, par la suite, j’ai travaillé au Ministère de la Culture et maintenant je suis de retour à la Télévision de la Mauritanie, je suis inspecteur des programmes à la 3e chaine de Télévision, la chaine Culturelle.
Youma WATT : Ou êtes-vous né ? Quelle est votre date de naissance ?
Babe MINE : Je suis né à Nouakchott, en 1964, c’est qui est inscrit aux papiers d’état Civil mais je me rappelle très bien avant le décès de mon père, il disait que je suis né en 1967.
Youma WATT : Etes-vous marié ?
Babe MINE : Oui, je suis un homme marié et j’ai des enfants, 3 garçons et 2 filles Alhamdoullillahi.
Youma WATT : Quel est votre niveau d’étude ?Babe MINE : Moi, j’ai commencé tout d’abord par apprendre l’école coranique à Kiffa dans la région de l’Assaba, ensuite j’ai poursuivi mes études à Nouakchott, j’ai obtenu mon BAC et ensuite je suis allé poursuivre les Etudes universitaires au Maroc. J’ai fini mes études avec l’obtention de mes deux Masters et 2 maitrises en Cinéma et Théâtre.
Youma WATT : Avez-vous appris le métier d’Acteur ou de Comédien ?
Babe Mine : J’ai appris le métier de comédien, j’ai mis 4 ans à être formé dans une école en Lybie et la Tunisie. J’ai combiné les deux, la réalisation et le métier d’acteur. Et actuellement, je suis un professeur dans l’enseignement du métier de Comédien.
Youma WATT : Depuis quand Etes-vous Artiste ?
Babe Mine : Je pense que je suis né artiste, car l’artiste c’est cette personne qui a les facultés d’aimer tout le monde, qui aime ce qui est beau et qui travaille dans la beauté des choses. J’ai commencé à apprécier le métier quand j’étais encore à l’école secondaire, et une fois que j’ai trouvé le BAC, j’ai décidé de poursuivre des études en art de théâtre en cette période, il n’existait pas du théâtre dans notre pays. Donc depuis ma sortie de formation en 1979, je suis artiste.
Youma WATT : Quels sont vos centres d’intérêts ?
Babe Mine : Par rapport à cette question, je me considère un citoyen simple de ce pays, qui croit à Allah, qui croit à sa patrie et qui croit aux arts. Notre diversité culturelle est notre atout, j’aime la justice, j’aime la liberté et j’aime les partages avec les autres. Nous devons aider notre pays à progresser dans la positivité ou chaque fils de ce pays obtient l’ensemble de ces droits car c’est notre pays à tous. En dehors des arts, je suis un homme qui aime lire le Coran, les Hadith du Prophète Mohamed (PSL). Donc je prie pour le développement de la culture de notre pays, qui est très puissante par les canaux officiels de l’état. Nous avons un héritage culturel très fort Arabe et Africain. Nous devons exploiter ce folklore de métissage Peulh, Hassanya, Wolof et Soninké. Et voici mes centres d’intérêt en dehors de ma passion.
Youma WATT : Parlez nous de votre carrière ?
Babe Mine : Je vous remercie pour cette opportunité que vous m’offrez pour parler de ma carrière professionnelle, d’une façon simple, je suis Babe Mine, après mes études en art du Théâtre et du Cinéma au Maghreb Arabe, je suis retourné dans mon pays, la Mauritanie et j’ai eu à occuper des postes à la Télévision Nationale ou j’ai réalisé beaucoup de séries et sketchs pour le petit écran qui ont eu beaucoup de succès. Et plus de 6 ans j’étais aussi fonctionnaire au Ministère de la Culture et actuellement je suis inspecteur des programmes de la chaine culturelle de la Mauritanie.
Youma WATT : Comment définissez-vous votre style de Série et de Film ?
Babe Mine : Mon style de série est le théâtre classique car dans l’école ou je suis formé, un accent particulier est porté sur ce genre de style car cela est très proche de nos réalités, cela demande des investissements personnels et physiques. Ce style te permet de créer la fusion entre toi et le personnage que tu vas jouer. Bien sûr j’ai appris d’autre style mais le théâtre classique est mon choix.
Youma WATT : Est-ce que vous vous sentez une star aujourd’hui ?
Babe Mine : Bon pour cela, je ne peux pas le savoir, c’est la population qui peut le confirmer, pour moi être une star, c’est la dernière étape de ta carrière et vraiment moi je viens de commencer et demande à Allah une longue vie pour réussir à être utile pour ma population dans la simplicité et l’objectivité. Je suis encore à la moitié de la route ou même, je suis en train de commencer la carrière. Je travaille dur pour devenir une Star Nationale et Internationale et j’espère que le public va me donner cette opportunité et victoire. Je vais vous parler de l’histoire d’un artiste Egyptien : dès qu’il rentre dans le marché, tout le monde le regarde comme une star, il n’a plus de vie, il est victime des vendeurs qui augmentent les prix, il ne peut pas négocier, alors il se pose la question A QUOI SERT D’ETRE UNE STAR ?
Youma WATT : Et Pourquoi, tu ne sens pas que tu es une Star?Babe Mine : Je ne me sens une star, par ce que je n’ai pas encore fait grand chose, j’ai encore besoin de plus travailler pour apporter mes contributions pour cette nation. Ma priorité c’est de faire rêver mon entourage et par la suite on verra Incha’Allah. Comme je l’avais dit auparavant pour moi être une Star, c’est la fin.
Youma WATT : On vous a découvert dans le film de Fiction The Mauritanian, l’histoire de Mohamed Salahi, pouvez-vous nous dire comment c’est arrivé ?
Babe Mine : Je vous ai connu par hasard au tournage du film Mohamed Salahi, dés fois nous disons que le hasard est mieux qu’un rendez-vous planifié, je suis honoré de connaitre notre collègue Mohamed LY, qui fait partie des artistes qui se respectent en Mauritanie. Parmi les avantages de ce film « The Mauritanian», j’ai pu connaitre le réalisateur du Film qui est une personne très bien, et aussi l’acteur principal du film qui joue le personnage de Salahi et beaucoup d’autre personne. Donc ce film m’a permis de connaitre toute cette famille extraordinaire du côté des équipes internationales et nationales. Mes remerciements.
Youma WATT : En fait, nous voulons savoir, est-ce que tu as passé un casting pour le Film?
Babe Mine : Oui, il y a eu un casting 3 à 4 mois avant le tournage du film. J’ai la demande par le billet du fixer en Mauritanie, le fils de Mohamed Salahi. Il m’a demandé d’envoyer une photo que j’ai fait, un mois après, il m’amène un extrait de texte que j’ai enregistré en audio et il a transmis l’audio à la production. Ensuite le responsable du casting est venu à Nouakchott, on s’est rencontré à l’hôtel, il a fait des enregistrements vidéos avec moi, donc j’ai passé par tous les processus pour mériter de jouer ce rôle dans le film.
Youma WATT : Pour cette question, tu n’est pas obligé de répondre. Dis-moi, ils t’ont payé combien d’argent?
Babe Mine : Je vais bien répondre, pour mon rôle dans le film, j’ai été payé 700 000 MRU, je vous laisse faire la conversion en ancienne Ouguiya.
Youma WATT : Est-ce que vous pensez que ce Film reflète nos vraies réalités et que votre personnage inspire les Mauritaniens ?
Babe Mine : Le film est une histoire vraie vécue par Mohamed Salahi, le vrai si ce n’est pas filmé en Cinéma, cela va devenir autre chose. Bien l’histoire est raconté du point de vue d’un réalisateur Européen maintenant je suis sûr que ce réalisateur saura faire un excellent film.
Youma WATT : Est-ce que ce rôle dans le film a changé votre vie ?
Babe Mine : Pas du tout, ce film n’a pas apporté des changements dans ma vie, car la plupart des personnes pensent que notre vie a changé c’est quand on devient un Patron, moi je ne suis pas encore un Patron.
Mais, j’ai acquis une expérience avec une équipe internationale, pour moi c’est le plus important, car moi en Mauritanie ce genre de film nous aide à progresser. L’expérience est toujours la plus importante même si en Mauritanie, la notion de l’argent est priorisée par beaucoup de personne.
Youma WATT : Vous êtes à l’affiche des rôles de pas mal de sketch en Mauritanie, pouvez-vous nous parler de cela ?
Babe Mine : Par rapport au théâtre, nous avons mis en place un festival qui s’appelle Festival National du Théâtre. Plusieurs troupes théâtrales ont participé venant aussi de l’intérieur du pays, nous avons fini les deux premières étapes et la troisième partie devait se tenir en 2020 mais malheureusement la pandémie de la Covid-19 a tout annulé. Donc pour ce film festival, onze (11) groupes de théâtre ont participé issue de notre diversité Culturelle (Pulaar – Hassanya – Wolof – Soninké et même le Français). L’initiative est financée par l’organisation Arabe du Théâtre pour essayer de soutenir le monde du théâtre en Mauritanie.
Nous avons eu 6 troupes venant de Nouakchott et 5 troupes venant des régions, notre objectif est de promouvoir la culture du théâtre dans notre pays.
Youma WATT : Est-ce que tu es Producteur ?
Babe Mine : Est-ce que je suis Producteur, je ne pense pas car ici faire ce métier est très difficile, il faut avoir les outils nécessaires, une structure, les moyens financièrs et logistiques. Je suis un réalisateur, dès qu’une idée de film m’arrive, j’essaie de le réaliser. Et franchement je ne suis pas encore arrivé au statut de Producteur.
Youma WATT : Avez-vous des projets de devenir un acteur de Film Cinéma et joué dans des films au niveau Africain et International ?
Babe Mine : Bon, nous avons le rêve et l’ambition de faire un grand film national qui va regrouper tous les professionnels du pays. L’idée c’est de faire un film d’histoire sur nos grands savants en Mauritanie. Et aussi si des opportunités se présentent à moi pour jouer dans des films Africains et Arabe, je n’hésiterais pas une seconde, le plus important pour moi c’est de lire le scenario et si le personnage me convient, je joue, mon métier c’est d’être un acteur.
Youma WATT : Votre carrière est-elle gérée par un agent ou une structure ou par vous-même ?Babe Mine : Pour cette question ma réponse est : non non, celui qui veut travailler me contacte directement, ou il vient me voir ou même moi, je peux me déplacer aller le voir, je ne suis pas encore arrivé à ce niveau de protocole et procédure. Je reste encore dans la simplicité des choses. Peut-être quand y aura des sociétés de production, je pourrais travailler avec eux dans ce sens.
Youma WATT : Et comment voyez-vous votre avenir dans ce métier dans 5 ans Inch’Allah.
Babe Mine : J’ai un grand espoir qu’avec la phase que nous sommes actuellement, les choses vont changer en théâtre et cinéma. Je profite pour un appel de soutien et financement avec la création d’un fond de l’état pour la création artistique, ceci est mon souhait pour les 5 ans à venir Incha’Allah. Avec l’ambition de notre Président pour soutenir les secteurs des arts et de la culture. Nous la réalisation de ce programme dans les 5 ans à venir pour permettre à la création cinématographique de participer aux grands évènements internationaux.
Youma WATT : Etes-vous un acteur engagé pour votre pays ?
Babe Mine : Oui, parfaitement engagé pour mon pays car pour moi c’est un devoir de patriotisme et de volonté de guider mon pays vers le succès dans mon métier, car la patrie est l’essentiel. Pour moi quelque soient tes orientations personnelles, l’intégrité de ta patrie doit être ta priorité absolue.
Youma WATT : Donc vous soutenez les mouvements et associations dans l’industrie cinématographique ?
Babe Mine : Depuis mon retour à Nouakchott après mes études à l’étranger, je me suis fixé parmi mes priorités ce sont la transmission de savoir-faire à la jeunesse. Je ne me rappelle pas qu’une organisation de théâtre ou de Cinéma me sollicitant ou je ne suis pas parti répondre avec le plus grand honneur. Même avec le festival de « NouakchottShortFilm » la plus part du temps des jeunes me demande de les soutenir pour développer leurs idées de projet de film, j’apporte mes moyens ma voiture et mon carburant pour les aider car je sais qu’ils n’ont pas les moyens de travailler, je fais la même chose avec les gens du théâtre, en offrant des formations personnalisées avec mes acquis au niveau international. Le dernier en date c’est avec l’union des jeunes cinéastes ou je suis resté presque 1 mois à tourner avec eux. Je crois et confirme que nous devons soutenir la jeunesse à faire leurs passions dans les meilleures conditions.
Youma WATT : Comment vous réussissez à gérer votre vie au quotidien ?Babe Mine : Bon, vous savez pour un artiste ce n’est jamais facile de vivre ce genre de vie surtout avec la famille. J’essaie de faire en sorte que les protocoles n’existent pas entre moi et les autres, beaucoup d’enfants sont amis avec mes enfants en parlant de moi, raison pour laquelle, on doit toujours faire de bonne action et se faire respecter dans nos choix de vie. Je reste un homme qui est un père de famille qui a des obligations familiales, j’apprends à mes enfants à devenir de bonnes personnes, on révise ensemble des versets Coraniques, on fait des exercices etc…Et aussi, je les donne des cours en art de théâtre. J’invite aussi ma famille à venir assister pendant mes spectacles et franchement ma famille apprécie énormément, je sens vraiment que ma famille est heureuse de mon travail.
Youma WATT : Comment votre famille perçoit votre carrière aujourd’hui ?
Babe Mine : Ma famille le perçoit d’une manière simple, auparavant la société Mauritanienne avait une mauvaise opinion des artistes et des métiers des arts, aujourd’hui les populations sont éveillées et compris la nécessite des artistes dans une société. Je remercie Allah car ma famille aime ce que je fais, j’ai une émission chaque semaine qui sort sur la chaine culturelle, et tout le monde se réunit au salon pour regarder ensemble. Des fois c’est eux qui me donnent des conseils sur les tenues vestimentaires, sur la façon de parler ou des fois des problèmes techniques par rapport au son etc…donc je continue de leur apprendre à avoir perception artistique très avancée et objective. Et je suis sûr que cela pourra les servir dans l’avenir.
Pour mes premières années dans le métier, quand je commençais à sortir à la télévision, une de mes cousines, m’a contacté pour me demander d’arrêter ce métier, j’ai essayé de demander les raisons sans avoir de réponse satisfaisante. Elle a poursuivi en disant que je dois la choisir elle ou le métier de Comédien. J’ai beaucoup ri et j’ai compris qu’elle est ignorante seulement. Je suis passé à autre chose.
Je me rappelle en 2015, la Présidence de l’université de Nouakchott m’avait demandé de faire une représentation à l’université et quand je suis arrivé devant les invités, un homme s’est levé et à commencer à dire, voici Monsieur ADSL, je vous rappelle l’histoire, j’avais fait une pub pour un opérateur Téléphonique, je suis allé le voir pour lui dire que je m’appelle Babe Mine, il a essayé d’argumenter ces propos, j’ai juste répondu, je suis le réalisateur et Comédien Babe Mine et je suis sortant de cette université depuis des années.
Youma WATT :Etes-vous une fierté pour votre famille ?
Babe Mine : Parfaitement que ma famille est fier de moi, je pense même que je suis une fierté pour mon peuple par ce que j’essaie d’être une personne qui va contribuer au développement du pays dans le cadre de mon métier. Et jusqu’à aujourd’hui, j’ai toujours bien représenté mon pays partout où je voyage. Je me considère toujours comme un ambassadeur de mon pays donc ma famille est vraiment fiere de moi.
Youma WATT : En dehors du film « the Mauritanian » qui va sortir en février 2021 Incha’Allah avez-vous des propositions de jouer dans d’autres films ou séries ?
Babe Mine : C’est vraiment mon souhait de jouer dans pas mal de film mais comme tu le sais déjà, depuis l’année dernière il y a plus d’activité à cause de la Pandémie Covid-19, tout le monde a arrêté les productions, nous prions pour voir cette situation finir et nous permettre de reprendre les contacts avec le monde du cinéma Arabe et International. Nous allions continuer le tournage de la 2e saison de notre série qui se passe en Tunisie. Une fois que le Covid-19 sera du passé Incha4allah, l’ensemble des activités vont reprendre et j’ai des espoirs de jouer dans d’autres films.
Youma WATT : Quel est votre conseil aux jeunes artistes Africains ?
Babe Mine : Mon conseil aux artistes Mauritaniens est simple, ils doivent savoir que ce pays a besoin d’eux. Nos militaires surveillent nos frontières et nos artistes portent le drapeau du pays hors de nos frontières. Donc les artistes sont des soldats d’une autre forme, ils ont les armes des arts et de la culture, ils doivent apprendre à résoudre les problèmes de la communauté par des projets éducatifs et sociaux. Et seule la jeunesse peut le faire, car ils ont le dynamisme et les facultés de changer les choses. Aujourd’hui, je ne suis pas fier de ce que je vois dans les réseaux sociaux, voir des jeunes se poignarder, des jeunes dans la drogue, des jeunes dans la délinquance juvénile etc…tout ceci demande beaucoup d’effort de sensibilisation et uniquement les artistes ont la faculté de le faire rapidement par leur engagement envers le public.
C’est mon message adressé aux artistes du Cinéma, du Théâtre et de la Musique en Mauritanie de travailler ensemble et en commun pour devenir une force de frappe nationale et internationale.
Youma WATT :Et votre dernier mot ?
Babe Mine : Mon dernier mot, je vous remercie pour l’invitation, je remercie mon collègue LY Hamet. Je demande qu’Allah nous facilite la tâche de travailler ensemble, de créer des opportunités ensemble pour continuer à soutenir la Jeunesse « Récitation Extrait Coranique »

L’interview est réalisé en ligne pour raison COVID-19 en remplacement à l’Emission Parlons Art + 7 et Présentée par Mlle Youma WATT


Mauritanie, la défense judiciaire intenable de l’ex président Aziz

L’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz qui devrait être prochainement mis en accusation par la justice mauritanienne, oppose une fin de non recevoir aux accusations qui sont portées contre lui et tente une pathétique campagne médiatique.
Face aux enquêtes qui ont recensé les multiples malversations de l’ex président Aziz, ce dernier refuse de répondre aux questions ou de signer les procès verbaux. Ses avocats n’ont de cesse de revendiquer l’immunité des actes commis en tant que président et de dénoncer « l’intrusion manifeste du pouvoir exécutif dans l’action judiciaire ».
Cette dernière attaque est particulièrement mal venue. C’est en effet une commission parlementaire qui a mené l’enquête sur les frasques commises par le clan Aziz durant les dix années au pouvoir. Le gouvernement n’était pas à l’origine de ces mises en cause.
Les avocats français de l’ex Président, Maitres Rajjou et Bréguant, ont fait le déplacement de Nouakchott pour organiser une conférence de presse. Le message était toujours le même. Ils font abandonner les poursuites engagées contre Aziz en estimant qu’elles sont « illégales ». Mais rien, dans ce plaidoyer, sur les charges retenues !
La défense de l’ex chef d’état tourne à la débandade. Un de ses avocats mauritaniens, Takioullah Eida, vient d’ailleurs d’annoncer qu’il quittait le collectif de défense de l’ex Chef de l’Etat parce que « ses droits constitutionnels sont outrageusement violés ». Ce qui ne fait pas avancer le dossier sur le fond !
Une soixantaine d’avocats
En face, le gouvernement s’est attaché les service d’un collectif d’une soixantaine d’avocats dirigé par le bâtonnier de l’ordre, pour défendre l’État mauritanien en vue de récupérer les biens publics détournés ou spoliés durant la décennie au pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz entre 2008 et 2019.
Dans son bras de fer avec les autorités mauritaniennes, l’ancien président a contre-attaqué par une campagne médiatique multiforme pour laquelle des moyens importants ont été mis en œuvre.
Du temps de sa splendeur, Mohamed Ould Abdel Aziz contraignait les medias locaux à reprendre la version officielle. Hélas, ce temps là est révolu. À l’étranger, les relais qu’il possédait à Alger ou à Paris sont étrangement silencieux.
L’ex chef d’état tente d’entrainer d’autres que lui dans sa chute annoncée. Sur les réseaux sociaux, la famille du président actuel ainsi que sa tribu, n’ont pas été épargnés par cette campagne féroce qui ne s’encombre pas des précautions déontologiques les plus élémentaires.
Pour ce faire des « facebookeurs » très suivis en Mauritanie ont été mis à contribution pour publier des vidéos. Le but est d’éclabousser le maximum monde pour retourner le rapport de force.

Attention aux balles perdues
Dernier acte en date dans cette stratégie, la divulgation de conversations privées entre des acteurs politiques ou des opérateurs économiques. Obtenues grâce à des éléments infiltrés dans la police, ces audio ont pour but de jeter le discrédit sur le travail de la Commission d’enquête parlementaire mais aussi de servir d’avertissement pour dire : « Attention nous pouvons encore sévir ».
Mais face aux centaines de véhicules et aux innombrables comptes bancaires saisis, la fuite en avant de l’ancien président risque de ne pas faire long feu.
Une fois de plus, il apparait bien que le principal ennemi de l’ex Président Aziz, c’est est lui même !

Mondafrique
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« Taazour » : 120 352 familles ont reçu une aide sur 210 000 familles ciblées par les cash transfert directs

Le Délégation générale à la solidarité nationale et à la lutte contre l’exclusion « Taazour » a souligné que 120 352 familles sur 210 000 familles réparties sur l’ensemble du territoire national ont jusqu’à présent bénéficié d’une aide directe en espèces dans le cadre de la deuxième phase de l’opération cash transfert directs.

Les statistiques quotidiennes de la Délégation, dont l’agence de presse mauritanienne a reçu copie, montrent que le taux de distributions jusqu’à jeudi à 14h30, a atteint 57,31% sur l’ensemble du territoire national, alors que l’opération est achevée au niveau de l’Inchiri.

Voici une présentation des bénéficiaires dans les wilayas et le taux des pourcentages de bénéficiaires:

Hodh Charghi: 21.236 familles sur 41.718 familles, soit 50,9%

Hodh El Gharbi: 9908 familles sur 22103 familles, soit 44,83%

L’Assaba: 8497 familles sur 21576 familles, soit 39,38%

Gorgol: 10436 familles sur 20210 familles, soit 51,64%

Le Brakna: 18744 familles sur 19790 familles, soit 94,71%

Trarza: 20547 familles sur 21658 familles, soit 94,87%

Adrar: 3483 familles sur 3655 familles, soit 95,29%

Nouadhibou a accueilli 4608 familles sur 5807, soit 79,35%

Tagant : 5311 familles sur 7281 familles, soit 72,94%

Guidimagha : 7026 familles sur 11283 familles, soit 62,27%

Tiris Zemmour: 2929 familles sur 3003 familles, soit 97,54%

Inchiri : 1106 familles sur 1106 familles, soit 100%

Nouakchott Ouest: 1100 familles sur 5500 familles, soit 20%

Nord de Nouakchott: 3903 familles sur 14728 familles, soit 26,5%

Nouakchott- Sud: 1517 familles sur 10582 familles, soit 14,34%

Il est à noter que le Délégué général à la solidarité nationale et à la lutte contre l’exclusion « Taazour », M. Mohamed Mahmoud Bouasriya, a donné ler 25 janvier dernier, à partir de Toujounine, dans la wilaya de Nouakchott- nord, le coup d’envoi de la deuxième phase de l’opération Cash transfert direct en espèces au profit de 210 000 familles nécessiteuses, soit 1 460 385 bénéficiaires, ce qui représente environ 40 pour cent de la population de notre pays.

Les bénéficiaires de la phase actuelle du programme de transferts monétaires fourni par « Taazour » pour atténuer les effets négatifs de la deuxième vague de la pandémie de Covid-19 sont répartis dans 8 119 villes et villages.

M. Mohamed Ould El-Kori, directeur de la communication à la Délégation générale, « Taazour », a déclaré dans sa présentation quotidienne du bilan de la distribution que cette étape est la plus importante opération de transfert d’espèces de l’histoire du pays. Après celle lancée par Son Excellence le Président de la République, portant le total des montants des deux phases à près de 10 milliards d’anciennes ouguiyas.

Il a déclaré que des mesures spéciales ont été prises pour toucher un large éventail de 269 personnes atteintes de maladies chroniques et graves, 730 patients atteints d’insuffisance rénale, 400 cancéreux, 27 hémophiles, ont bénéficié de cette opération.

Le directeur de la communication à « Taazour » a expliqué que le système d’information spécifique à cette opération permet d’identifier les citoyens bénéficiaires sur la base de règlements préparés à cet effet qui montrent les photos des bénéficiaires, les noms, les numéros nationaux et leurs numéros de téléphone, fournissant ainsi toutes les informations qui garantissent l’achèvement de l’opération en toute transparence en plus de la rigueur de l’agent en charge du paiement.

M. Mohamed Ould El-Kory a confirmé qu’au niveau central, une cellule technique a été constituée pour suivre la question sur le terrain et de manière directe par tous les moyens, afin qu’il y ait un suivi instantané de l’avancement de l’opération, permettant à chaque instant la possibilité de connaître le niveau de sa mise en œuvre, l’étendue de son avancement et ses différentes étapes ainsi que délais. AMI

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Mohamedou Ould Slahi, célèbre prisonnier de Guantanamo, publie son premier roman

« The actual true story of AHMED ZARGA » est le nom du nouveau-né qui qui sera traduit prochainement en arabe.

Comme promis en novembre dernier, l’écrivain mauritanien Mohamedou Ould Slahi, réputé par ses mémoires à succès international « Guantanamo Diaries », écrits et publiés pendant son séjour carcéral dans la prison de Guantanamo de mauvaise réputation, vient d’annoncer sur sa page Facebook, la publication de son second roman en ce début du mois de février 2021.

L’œuvre relate la vie bédouine en Mauritanie, le profond lien entre un nomade et son chameau perdu et sa ténacité à préserver son mode de vie au milieu de profonds changements.

La véritable histoire vraie d’Ahmed et Zarga est – au sens propre et figuré – une histoire de survie contre toute attente. Le livre a été publié par Ohio University Press dans sa série Modern African Writers.

L’auteur mauritanien est connu internationalement pour son best-seller Guantánamo Diary, le récit déchirant de ses efforts pour survivre à ses 14 ans d’emprisonnement et de torture à la prison de Guantánamo à Cuba de mauvaise réputation.

Le Mauritanien, adaptation cinématographique des mémoires à succès de Mohamedou Ould Slahi, Guantanámo Diary (2015), sortira en salles aux États-Unis le 19 février, le qualifiant pour la course aux Oscars de cette année.

Slahi a écrit le journal de Guantanámo pendant ses 14 ans de détention à Guantanámo Bay où il a été détenu sans inculpation pour des soupçons d’activités terroristes. De 2002 à 2016, Slahi a enduré des conditions inhumaines, des tortures physiques et psychologiques et une discrimination raciale et religieuse tout en apprenant à parler et à écrire en anglais.

Le manuscrit manuscrit de 466 pages de Slahi a été remis par ses avocats au rédacteur en chef Larry Siems, directeur du PEN Freedom to Write Program, et publié en 2015 par Little Brown and Company. Il a été opté pour le film la même année.

Produit par BBC Films, The Mauritanian est réalisé par Kevin Macdonald et présente des performances de Jodi Foster, Benedict Cumberbatch, Shailene Woodley et Tahar Rahim dans le rôle de Slahi.

Par Cridem Culture

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